[Cyclisme] – Amstel / Ben Gastauer : « J’aimerais aller dans l’échappée »

Ben Gastauer s’attend à fournir du boulot pour ses leaders sur les classiques ardennaises. Entre-temps, il se verrait bien intégrer l’échappée matinale ce dimanche sur l’Amstel Gold Race.

Le Luxembourgeois revient régulièrement avec plaisir sur les classiques ardennaises où ses supporters font régulièrement le déplacement. Et puis avant de passer professionnel, Ben Gastauer faisait souvent de Liège-Bastogne-Liège espoirs un objectif personnel.

Le Quotidien : Vous avez enchaîné Paris-Nice et le Tour de Catalogne. Qu’avez-vous fait ensuite?

Ben Gastauer : J’ai pris quelques jours de repos, j’avais besoin de souffler. Puis je suis parti cinq jours rejoindre Jean-Christophe Péraud pour une sorte de stage, à deux. J’ai fait un bon bloc d’entraînement. Jean-Christophe, lui, est resté plus longtemps.

Comment vous sentez-vous?

Bien, je pense que la condition est là pour faire de belles courses. Chaque année, ces classiques ardennaises constituent pour nous de grands rendez-vous.

On imagine que pour l’Amstel, votre leader sera le Belge Jan Bakelants…

C’est ça, oui. Il sera protégé car il marche vraiment bien en ce moment et devrait être bien sur le final de l’Amstel. Comme Alexis Vuillermoz.

Votre équipe est appelée à changer ensuite pour la Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège, non?

Oui, pour la Flèche, c’est sans doute Alexis (Vuillermoz) qui sera leader car il avait bien marché l’an passé (NDLR  : il avait terminé sixième). Et pour Liège, on aura la grosse équipe avec Romain Bardet et Domenico Pozzovivo qui sortiront du Tour du Trentin (19-22  avril), soit deux jours avant Liège. Ce sera du quitte ou double. Cela peut marcher. On aura également Jean-Christophe Péraud, qui lui aussi viendra d’Italie.

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Revenons à l’Amstel Gold Race. Quel rôle aurez-vous?

Comme d’habitude un rôle d’équipier. Je suis là pour travailler. Mais aller dans l’échappée matinale serait une option pour moi si j’en ai la possibilité. Dans cette course, les rescapés de l’échappée matinale ont la possibilité d’aller loin. C’est moins intéressant dans la Flèche Wallone et dans Liège-Bastogne-Liège. Pour ces deux classiques suivantes, cela se passe souvent de la même façon. Pour la Flèche, il faut être placé au bas du mur de Huy et dans la Doyenne, il faut résister le plus longtemps possible.

Physiquement, comment vous sentez-vous par rapport aux autres années?

Je suis dans une forme correcte. Je me sens mieux que l’an passé où j’étais tombé malade juste après la Flèche Brabançonne. Seul petit souci, j’ai chuté récemment sur une piste cyclable en voulant éviter un gamin. Bon, je n’ai eu que des égratignures, rien de grave.

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À quel genre de course vous attendez-vous ce dimanche?

On risque d’assister à une course d’attente, comme souvent. La plus intéressante tactiquement des trois classiques, c’est Liège-Bastogne-Liège.

Quelle sera la suite de votre programme après les Ardennaises?

Au surlendemain de Liège-Bastogne-Liège, je participerai au Tour de Romandie (NDLR  : comme ses compatriotes Bob Jungels et Frank Schleck). En Suisse, j’espère tenter quelque chose dans une étape qui me conviendrait. On verra. Ensuite, j’effectuerai un stage de deux semaines en Sierra Nevada. Notre équipe n’a pas été retenue pour le Tour de Californie alors on prend cette option. Puis ensuite, je reprendrai la compétition avec le Grand Prix de Plumelec (28 mai) avant d’enchaîner avec le Dauphiné (5-12 juin) et j’espère le Tour de France.

Votre équipe vous semble-t-elle plus forte cette saison?

Oui, je pense que c’est le cas, même si pour le moment, nous n’avons pu engranger que deux succès seulement. C’est pourtant indéniable que l’équipe a progressé.

Comme Romain Bardet qui semble avoir pris de l’épaisseur?

Oui, il a mûri, il est beaucoup calme qu’avant. Il a pris beaucoup d’expérience et cela se sent. Tout cela sera bientôt payant.

Denis Bastien