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[BGL Ligue, 21e.j] – 95e minute : le Progrès s’effondre face au FCD03


On joue les arrêts de jeu et Flauss vient de sortir un ballon extrêmement chaud quand Vandenbroeck surgit, à la dernière seconde... (photo Julien Garroy)

Le Progrès a raté un penalty et pris un but à la 95e minute, vendredi soir, dans le derby face au FCD03. L’Europe s’éloigne pour de bon.

Differdange s’est de son côté singulièrement rapproché du top 3. Avec trois victoires sur les cinq derniers matches, il est désormais assuré de finir sur le podium.

Niederkorn a eu le temps de se dire, vendredi, que c’est tout le temps la même musique. Que quoi qu’il ait pu faire depuis deux saisons, quel que soit le niveau auquel il se hisse, invariablement, il y a : 1) lui qui fait le jeu et 2) le top 3 qui prend les points.

Depuis qu’il est devenu un club qui compte, les déceptions pour le Progrès contre les grands de ce championnat tombent avec une telle régularité que son directeur sportif, Thomas Gilgemann, assume désormais de se passer du romantisme que le club veut mettre au cœur de son projet de jeu : « Peu importe qu’on joue bien, il nous faut les trois points », scandait-il avant la rencontre au Parc des Sports d’Oberkorn.

C’est que l’actuelle 6 e place du Progrès a un goût de trop peu et que sans un succès dans le derby, elle pourrait bien avoir, pour de bon, un goût de définitif.

Une victoire, donc? C’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire : les Differdangeois ont remporté les quatre derniers derbies, et surtout, Niederkorn a toutes les peines du monde, en 2016, à matérialiser ses bonnes résolutions, puisqu’il n’a gagné que deux de ses sept matches de championnat cette année. Il y a trop de détails qui échappent actuellement à sa vigilance pour prétendre à plus. Pour aspirer, par exemple, à redevenir une équipe qui joue bien ET qui en tire des bénéfices.

Il aurait par exemple fallu que Bouzid s’applique sur le penalty de la 23 e minute. Sa course d’élan ne laisse rien augurer de bon et Weber se charge de montrer, en se détendant sur son côté gauche, qu’il manque clairement un petit truc au voisin niederkornois cette saison. Un mélange de réussite et d’autorité qui lui fait défaut, surtout dans les grands rendez-vous. À lui, Differdange, père peinard à domicile où il n’a perdu qu’une fois en 27 rencontres sous l’ère Thomé, il ne lui manque plus grand-chose dans ce championnat.

Cruel mais tellement logique

Trois succès sur les cinq dernières rencontres, voire même deux, suffisent désormais au FCD03 pour assurer sa place sur le podium.

Et c’est grâce à un coup de Thomé, qui disait avant la rencontre à celui qui promettait de garder le secret, qu’il alignerait Caron dans ce derby parce qu’il souhaitait « des grands sur le terrain ». C’est resté une lubie de coach jusqu’à ce que l’attaquant déploie son 1,80 et quelques, pour armer une tête à la retombée de laquelle Vandenbroek fera la différence (1-0, 95 e ).

Ça fait un bien fou au FCD03, qui peut mesurer à quel point son rendement à la maison est aux antipodes de celui qui est le sien à l’extérieur. Et puis le fait d’avoir (encore) remporté les deux derbies de la saison, c’est une joie qui ne se boude pas. Non seulement parce que cela fait leur bonheur, tout simplement, mais aussi parce que cela fait le malheur du Progrès, qui va désormais regarder avec anxiété les résultats de tous ces promus qui lui font la chasse (RFCU, Hamm, Strassen) et rêvent de s’asseoir sur le strapontin de 4e.

Tout comme la Jeunesse d’ailleurs, qui peut être la grande gagnante de ce vendredi soir pour peu qu’elle fasse enfin son job, ce dimanche, à Wiltz. Si c’est le cas, ce ne sera pas une désillusion que les hommes de Carzaniga ont vécue dans les arrêts de jeu à Differdange, mais bel et bien une crucifixion.

Julien Mollereau

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