La France et l’Allemagne réfléchissent ensemble à la reconversion industrielle du site de Fessenheim, consécutive à la fermeture programmée de la centrale nucléaire prévue d’ici deux ans, qui pourrait accueillir soit une usine de voitures électriques Tesla, soit la production de batteries, a annoncé dimanche Ségolène Royal.
«J’ai demandé aux Allemands, qui l’ont accepté, que nous puissions travailler ensemble à la mutation du site», lors d’une rencontre «il y a deux jours, avec le ministre de l’Industrie allemand et la ministre de l’Environnement, en présence du ministre de l’Économie Emmanuel Macron», a déclaré la ministre de l’Environnement et de l’Énergie.
«Ce que les Allemands ont proposé, c’est de travailler sur la valorisation du territoire pour installer une usine Tesla ou une usine de construction de la troisième génération de batteries», a-t-elle indiqué dans l’émission du Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI.
Un «groupe de travail commun» entre Allemands et Français va donc être mis en place pour travailler sur ces deux options, ainsi qu’une troisième: «la création d’un site pilote de démantèlement de centrales», une activité pour laquelle il existe un «marché mondial», a souligné la ministre.
Ségolène Royal rencontrera «dans une dizaine de jours» le patron de Tesla Elon Musk, qu’elle aimerait convaincre de s’implanter sur ce bassin industriel proche de la frontière franco-allemande, comme elle l’a évoqué début mars. La procédure de fermeture de la centrale nucléaire, qui emploie 1 100 personnes en direct, doit être enclenchée d’ici l’été par décret, en vue d’une fermeture effective en 2018.
Le Quotidien/AFP