Derrière l’intervention du Raid à Gorcy, en février, se cachait un large coup de filet des polices belge et française : 14 kg de drogue ont été saisis. Le dernier suspect s’est rendu de lui-même, à Longwy, la semaine passée.
A l’époque, l’intervention du Raid à Gorcy avait beaucoup fait parler. Le dernier suspect de cette affaire de stupéfiants s’étant rendu au commissariat de Longwy la semaine passée, les forces de l’ordre livrent aujourd’hui quelques éclaircissements sur ce déploiement…
Retour au 1er février dernier. Suite à une enquête de la police judiciaire fédérale d’Arlon, en Belgique, une opération d’ampleur est déclenchée sur commission rogatoire internationale, des deux côtés de la frontière. Les services wallons ont appris que le trafiquant traqué serait français, tout comme sa principale complice.
Dès 6h, cinq logements sont perquisitionnés à Yutz, Longlaville, Rehon, Gorcy et dans une commune belge limitrophe. Le Raid et son homologue belge, l’escadron spécial d’intervention, sont mobilisés dans ces deux derniers lieux. Les forces de l’ordre pensent y dénicher leur cible, un homme d’une trentaine d’années, originaire du Pays-Haut et connu pour sa dangerosité. L’intéressé est finalement attrapé en Belgique. Pour autant, les policiers longoviciens et le Raid ne repartent pas les mains vides de Gorcy… Les fonctionnaires saisissent 195 g de cocaïne et 12,2 kg de cannabis, résine et herbe. A Rehon, 1,8 kg de résine est retrouvé au domicile de la complice désignée. Mais cette femme, âgée d’une cinquantaine d’années, échappe au coup de filet.
Quatre placements en détention provisoire
Côté français, cinq personnes sont placées en garde à vue. Grâce aux déclarations d’un des individus, une sixième adresse est visitée durant la journée, également à Gorcy. Deux interpellations s’ajoutent à la liste, ainsi que 2 g d’héroïne. Soit un total de plus de 14 kg de stupéfiants. « En termes de sécurité publique, il s’agit de la plus grosse saisie à Longwy depuis des années », observe le commissaire Boileau, patron de l’hôtel de police de la cité des Emaux.
En conséquence, le juge d’instruction d’Arlon s’est dessaisi au profit d’une homologue du tribunal de Briey. Depuis, le trentenaire cravaté en Wallonie a été mis en examen et placé en détention provisoire en France. Tout comme deux de ses acolytes présumés. Il manquait encore celle décrite comme la plus proche alliée de la tête du trafic… Après deux mois de recherches et plusieurs tentatives d’interpellations, la quinquagénaire se serait rendue d’elle-même, le 31 mars à Longwy. Déférée à Briey, elle a également été mise en examen et placée en détention provisoire, à Metz-Queuleu. A l’instar de ses compères supposés, elle attend désormais que la magistrate briotine décide des suites à donner à cette procédure de longue haleine.
X. J. (Républicain Lorrain)