Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Maintes fois nous avons déjà fait observer dans la présente rubrique que les malheureux auteurs qui n’avaient d’autre choix que de faire paraître leur œuvre sous compte d’auteur, devraient s’interroger si vraiment ils/elles doivent absolument encore imposer au monde leur savoir restreint.
L’une de ces auteurs, qui a choisi la formule du «book on demand», s’appelle Ella-Luise von Welfsholz et son œuvre traite en fait du «nation branding», si cher au gouvernement tricolore actuel Großherzogtum Luxemburg. Steuerparadies adé (ISBN 978-3-8447-0045-2).
L’ouvrage paraît juste au moment où les nuages noirs d’un scandale financier mondial à propos duquel les initiés se demandent seulement pourquoi il n’a pas éclaté plus tôt, assombrissent le ciel au-dessus de la place financière. Le sous-titre fait sous-entendre que la grande époque du paradis fiscal est définitivement révolue; plus loin, on lira que l’image de marque positive réside seule dans celle de la monarchie.
Candidement et minutieusement, l’auteure retrace l’histoire du Grand-Duché dans laquelle plusieurs membres de la famille grand-ducale (Charlotte, Jean, Joséphine-Charlotte «de Belgique») ont joué un rôle éminent. Elle retrace minutieusement des généalogies qui n’ont strictement rien à faire avec les Orange-Nassau, pour aller même rechercher des ancêtres du côté bavarois et espagnol. Au Luxembourg, le peuple est le souverain. De la Constitution luxembourgeoise et de la fonction du chef de l’exécutif, l’auteure ne se préoccupe pas trop. Il n’est jamais trop tard pour réinventer une autre image de marque.
Jean Rhein
