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Le Fola furieux de la sortie médiatique de Ben Payal


Les relations entre Ben Payal et le Fola semblent définitivement rompues. (illustration archives Gerry Schmit)

Le club eschois n’a pas goûté du tout l’interview que nous a donnée l’international vendredi et met les choses au point, argumentant sur l’idée d’une faute grave.

Ben Payal continue de monter au Galgenberg pour se voir, selon ses dires, notifier officiellement sa mise à l’écart : « Je n’ai toujours rien entendu de la bouche des dirigeants et je n’ai pas reçu de courrier non plus », nous disait-il vendredi.

« Faux ! », tonne Gilbert Goergen, vice-président du club. « Dès le jeudi précédent notre déplacement à la Frontière pour y affronter la Jeunesse, nous lui avons signifié de vive voix qu’il était mis à pied. Et puisqu’il veut un courrier, il va le recevoir. Il devrait même l’avoir ce samedi. Ce n’est pas une notification de notre décision, mais cela va plus loin : nous envisageons de rompre son contrat avec effet immédiat pour faute grave. Nous en étudions juridiquement la faisabilité.»

Le contrat de Ben Payal avec le Fola s’achevait en juin. Le club espère ainsi ne plus avoir d’obligation contractuelle envers l’international dès ce 1er avril et forcer Payal à s’asseoir sur ses salaires d’avril et mai.

Et parce qu’il estime que le joueur répand « des mensonges nuisibles au club », qu’en montant régulièrement aux entraînements il « perturbe le groupe », Gilbert Goergen s’est décidé à livrer une partie des faits qui ont forcé le comité à prendre des décisions aussi fortes que cette mise à l’écart.

«Nous en avons fini avec lui»

« Ce qu’il a fait est très grave, lâche Gilbert Goergen. Dans une entreprise, on vous renvoie directement à la maison. À partir du moment où nous lui avons demandé s’il souhaitait rester chez nous et qu’il a dit oui, à la condition de lui trouver un travail alors même qu’il en avait déjà perdu quelques-uns que nous lui avions trouvés, nous avons commencé à travailler. Nous lui avons trouvé un poste en or à la commune, que des centaines de personnes auraient désiré. Nous avons ensuite fait des pieds et des mains, négociant avec un partenaire qui est important pour nous, pour que ses horaires de travail puissent coller avec les séances d’entraînement. Nous avons eu des heures de travail sur ce dossier, moi et d’autres personnes du club.

Et pour finir, quand tout a été réglé et alors que sa hiérarchie avait même pris contact avec la fédération pour qu’il puisse aussi honorer de sa présence les rassemblements de la sélection, il a démissionné sans prévenir personne. Quand nous lui avons demandé des comptes et cherché à trouver une ultime solution, mais aussi à signer le contrat sportif qu’il s’était engagé à signer, il nous a répondu qu’il n’était pas sûr de vouloir rester au club. Il s’est royalement foutu de nous. Nous n’avons plus aucune confiance en lui et il me semble que la faute grave est caractérisée. »

En tout cas assez pour que les relations entre les deux parties soient définitivement rompues. « Nous en avons fini avec Ben Payal, clame Goergen. Il peut même aller à la Jeunesse s’il veut, cela nous est égal. Il ne nous inspire plus aucun sentiment. »

Julien Mollereau