La Commission européenne s’est dite inquiète jeudi de la stagnation du nombre de tués sur les routes de l’Union pour la deuxième année consécutive, après des années de baisses significatives.
Environ 26 000 personnes ont perdu la vie sur les routes de l’UE en 2015, selon les chiffres de l’exécutif européen, soit 5 500 de moins qu’en 2010. La baisse du nombre de morts a atteint 43% entre 2001 et 2010, mais après un recul de 8% en 2012 et 2013, les chiffres stagnent.
« Les derniers chiffres sont décevants. Pour la deuxième année consécutive, nous n’avons pas réussi à réduire » le nombre de morts sur la route, a regretté la commissaire en charge des transports Violeta Bulc. L’UE reste la région dans le monde où le taux de mortalité routière est le plus faible, avec 51,5 tués par million d’habitants, « contre 106 aux États-Unis et 174 au niveau mondial », rapporte la Commission.
Nombreux blessés graves
En 2015, la Suède, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, le Danemark et Malte ont enregistré les taux de mortalité les plus faibles, inférieurs à 30. En revanche la Roumanie, la Bulgarie, la Croatie, la Lettonie et la Lituanie ont été les mauvais élèves, malgré de nets reculs dans ces deux derniers États membres. Plusieurs facteurs peuvent expliquer les chiffres de 2015, selon la Commission, en particulier le nombre d’accidents accru entre usagers dits non protégés (piétons, cyclistes) et usagers motorisés.
Les premiers représentent par ailleurs une large proportion des blessés graves des suites d’un accident de la route. Environ 135 000 personnes ont été gravement blessées lors d’accidents de la route, pour un coût social estimé à au moins 100 milliards d’euros en réhabilitation des routes, soins médicaux ou encore dommages matériels pour les victimes. C’est la première fois que des statistiques harmonisées sont établies à l’échelle de l’UE, a souligné Violeta Bulc.
AFP