Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le défenseur messin Cédric Sacras (19 ans), qui a fêté sa première sélection face à l’Albanie, court maintenant après un contrat pro.
La vie est moche : Cédric Sacras, tout nouvel international luxembourgeois depuis son entrée en jeu mardi face à l’Albanie, n’a pas le temps de savourer ce petit bonheur. «Le mois d’avril va être décisif pour le futur de ma carrière», reconnaît le défenseur, dont l’avenir professionnel est lié à la décision des dirigeants messins, qui ne se sont pas encore prononcés.
Le joueur, qui a remplacé Ricky Delgado à la 86e minute, a aussitôt permuté avec Laurent Jans pour s’installer dans le couloir gauche. Il est plutôt du genre affamé alors il aurait aimé jouer plus : «Même si c’est 4 ou 5 minutes, c’est un vrai plaisir. Mais quand, en début de match, Jans a fait signe qu’il avait mal à la cheville, je suis parti m’échauffer et j’ai cru que j’allais jouer plus longtemps.» Sacras, qui figure dans le groupe depuis juin dernier et le déplacement en Ukraine, ne revendique rien mais est prêt pour tout. «Le coach m’a dit que j’avais beaucoup progressé ces six derniers mois. J’ai senti que j’allais jouer contre la Bosnie ou l’Albanie. Maintenant, je me sens prêt à débuter un match, je pense l’avoir montré aux entraînements. Je suis prêt à relever le défi», ambitionne le défenseur.
Cédric Sacras a raison de viser haut. Après tout, Holtz ne ferme la porte à personne, surtout pour ce poste de défenseur gauche. Le garçon originaire de Weiler-la-Tour pourrait voir sa cote grimper en flèche, si d’aventure il parvenait à signer un contrat professionnel. Arrivé dans le club lorrain à 14 ans, Sacras se retrouve aujourd’hui titulaire indiscutable de l’équipe réserve, en CFA 2, où il joue aussi bien au poste de latéral gauche qu’en défense centrale. «J’ai été régulier cette saison. Là où je dois le plus progresser, c’est au niveau des stats. Quand je joue défenseur gauche, je dois faire plus de passes décisives et marquer des buts», consent celui qui reçoit la réserve de Strasbourg samedi.
«Je suis obligé de réfléchir à un plan B»
Pour l’heure, le FC Metz est parfaitement muet. «Je ne peux pas dire qu’ils m’envoient des signaux négatifs puisqu’il n’y a pas du tout de signal. Je pense que ça dépendra du fait qu’il y a une montée en Ligue 1 ou non. Il y a beaucoup de joueurs sous contrat, plein de paramètres vont entrer en ligne de compte», décrit un Sacras plein de lucidité. Suffisamment, en tout cas, pour se préparer un avenir loin du FC Metz, au cas où son club formateur déciderait de tourner la page.
«Je suis obligé de réfléchir à un plan B. Que ce soit la France, l’Allemagne, la Belgique ou la Suisse, je suis prêt à bouger. Revenir au Luxembourg serait vraiment un choix par défaut», annonce Sacras.
M. P.
