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Des profils qualifiés pour les TIC au Luxembourg


Les technologies de l'information et de la communication sont un secteur économique qui devrait rester porteur pendant plusieurs années. (Photo : AFP)

Au Luxembourg, dans les deux années à venir, 532 emplois seront créés dans le secteur des technologies de l’information et de la communication.

Ce demi-millier d’emplois concernera 148 entreprises. Ces chiffres sont des données extraites de la présentation des résultats de l’enquête «Les qualifications de demain dans le domaine des TIC» menée par la Fedil, l’ABBL et ICT Luxembourg.

Depuis 2002, la Fédération des industriels luxembourgeois (Fedil), l’Association des banques et banquiers, Luxembourg (ABBL), la Confédération luxembourgeoise du commerce (CLC) et ICT Luxembourg mènent une enquête sur les prévisions d’embauche des entreprises dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC). Hier, ont été présentés les résultats de la huitième enquête. On retient surtout que les prévisions d’embauche dans ce secteur sont importantes. En effet, 532 emplois seront créés dans les deux ans à venir pour 148 entreprises, «dont 35 % pour remplacer des départs et 65 % pour occuper des postes qui viennent d’être créés», souligne la Fedil.

Une recherche de candidats très qualifiés

Les secteurs qui embaucheront le plus sont «l’analyse, le développement et la maintenance de logiciels» (170 postes), «l’analyse, le développement et l’administration des systèmes informatiques» (102 postes) et enfin «l’analyse, le développement et la maintenance de matériel informatique (33 postes)».

Pour René Winkin, le directeur de l’organisation patronale, ces résultats sont «positifs». De plus, dit la Fedil, «tant le nombre d’embauches par entreprise participante que la part des créations de postes (65 % contre 61 %) sont en progression» par rapport à 2014.

De bonnes nouvelles qui en appellent d’autres. L’enquête confirme que l’économie luxembourgeoise est toujours créatrice d’emploi. Surtout à un haut niveau de qualification. Marc Kieffer, le secrétaire général de la Fedil, a fait remarquer que le niveau bac+2 est un «minimum requis dans 93 % des cas». Les formations universitaires semblent les plus recherchées, avec 81,4 % des prévisions. Les employeurs cherchent plus des candidats ayant un niveau «master» ou «doctorat» (51,7 %) que des personnes ayant atteint le niveau «bachelor» (bac+2) (29,7 %). Deux ans auparavant, c’était l’inverse. À l’époque, on recherchait plus de candidats du niveau «bachelor» (40,8 %) que du niveau «master» ou «doctorat» (31,2 %). Nicolas Schmit, le ministre du Travail, a expliqué que l’Europe avait besoin d’informaticiens «mais ils ne sont pas là», a-t-il dit. Selon lui, 900 000 informaticiens sont recherchés sur le territoire de l’Union européenne. Il a également pointé que «6 % des offres de l’Adem concernaient le secteur des TIC». À noter que selon le Statec, en 2014, près de 4,5 % de la population active travaillait dans le secteur des technologies de l’information et de la communication.

Aude Forestier