En revenant à son ancienne assise défensive (avec Soares et Dog), Niederkorn a enfin remporté son premier match en 2016. Et sans encaisser…
Dans un match terne entre deux formations en proie au doute, le Progrès a montré la réaction attendue contre une équipe locale crispée et faible.
Défaite contre la lanterne rouge, diatribe envers le projet du club et ses dirigeants, mise au placard d’un joueur, bagarre dans le vestiaire, le Progrès sort d’une semaine difficile. Contre Etzella, Pascal Carzaniga opère quatre changements dans le onze de départ. Cassan, Rigo, Ramdedovic, Rossini dehors, Soares, Dog, Olivier Thill et Poinsignon débutent à leur place.
Du côté local, Ingrao, buteur à Hamm, s’est blessé vendredi à l’entraînement (claquage) et doit déclarer forfait… En plus Claude Ottelé s’est volontairement passé des services de Novic. Kühne (retour de suspension) et Kipeya deviennent alors titulaires.
Avides d’obtenir réparation pour les dégâts causés ces derniers jours, les visiteurs prennent le match en main dès le coup d’envoi. Ils profitent d’une bévue énorme de Kipeya pour ouvrir le score à la 3e. De la tête, le défenseur ettelbruckois lance Sébastien Thill à droite. Une passe précise vers son frère Olivier et ce dernier d’une fusée à ras de terre des vingt mètres trompe Clement. Cueillis à froid, les locaux sont incapables de réagir. Au contraire, ils restent vulnérables. À la 17e, S. Thill, d’un centre de la gauche, trouve la tête de Bouzid. Clement, sorti hasardeusement de sa cage est tout heureux de voir un défenseur sauver le ballon peu avant la ligne de but.
Claude Ottelé a assez vu de carences défensives et remplace Kipeya par Bastos. Cela ne change rien à la philosophie du match, car l’équipe locale, sans entrain, sans idées et sans patron ne va jamais mettre en péril le bastion défensif adverse durant la première mi-temps.
C’est surtout Kühne, jadis capitaine exemplaire, qui semble étrangement absent des débats. À aucun moment du match il ne peut ou ne veut prendre les rênes. Sans lui, le jeu local manque cruellement d’énergie. Le Progrès, lui, omet de porter l’estocade.
C’est ainsi que les visiteurs ne sont pas à l’abri du retour ettelbruckois, d’autant plus que l’entrée de Novic à la 46e minute fait du bien à l’attaque locale. Etzella se montre enfin entreprenant et sur sa première action bien construite, Augusto après un une-deux avec Novic ajuste mal sa frappe (49e). Cinq minutes plus tard, Flauss doit sortir en catastrophe devant Novic pour éviter le pire. Le Progrès est maintenant absent dans l’envie et aux duels. À la 63e, un tir raté de Magalhaes arrive par hasard dans les pieds de Kühne. Des onze mètres, en excellente position, le joueur allemand enlève trop son shoot.
Après ces vingt minutes prometteuses des locaux, les débats s’équilibrent. À la 76e, Sébastien Thill se promène dans le couloir droit. Son centre à ras de terre est repris malencontreusement par Magalhaes qui bat son propre gardien. Rideau!
Stade Am Deich. Pelouse correcte. Arbitrage de M. Pires, assisté de MM. Viano et Genin. 284 spectateurs payants.
Évolution du score : 0-1 O. Thill (3e), 0-2 Magalhes csc (76e). Cartons jaunes : Soares (39e) à Etzella, Garos (25e), Dog (30e) Progrès.
ETZELLA : Clement 5 – Magalhaes 5, Kipeya (22e Bastos 4), Nicolay 5, Soares 5 – Kühne 4, Cozza 6 – Gonçalves 5, Mesec 4, Catic 3 (46e Novic 5) – Augusto 5 (79e Börner). Total : 53.
PROGRÈS : Flauss 6 – Ferino 5, Bouzid 6, Dog 6, Soares 5 – Garos 5 (81e Lehnen) – Poinsignon 4 (79e Cassan), S. Thill 6, O. Thill 5, Fiorani 4 (63e Rossini) – Menai 5. Total : 57.
De notre correspondant Georges Bassing