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Donald Trump appelle à une union des Républicains autour de lui


Donald Trump va probablement confirmé sa place de candidat républicain avec ce deuxième "super mardi".(Photo AFP)

Le milliardaire américain Donald Trump, sûr de sa force avant un nouveau « super mardi » de primaires, a exhorté vendredi le parti républicain à se rassembler derrière lui, appelant au passage à la fin des débats télévisés.

L’homme d’affaires a convoqué la presse vendredi dans son club Mar-A-Lago dans l’enclave très chic de Palm Beach, en Floride, pour s’afficher avec sa nouvelle prise, le neurochirurgien à la retraite Ben Carson, qui s’est retiré de la course des primaires la semaine dernière. Les deux hommes ont « enterré la hache de guerre » et oublié les insinuations et invectives lancées par Donald Trump contre celui qui l’avait brièvement menacé dans les sondages, à l’automne dernier.

Et Ben Carson, très respecté chez les conservateurs chrétiens évangéliques, a vanté la personnalité et le leadership du favori de l’investiture, insistant sur le fait que Donald Trump était, en privé, très différent de l’image qu’il donne en public. « Il y a deux Donald Trump, celui que vous voyez sur scène, et l’autre très cérébral, avec qui on peut avoir une bonne conversation », a expliqué Ben Carson, plaçant l’intéressé dans une situation délicate.

« Il y a probablement deux Donald Trump, la version publique que les gens voient (…), probablement différente du Donald Trump privé », a d’abord approuvé l’homme d’affaires. Douze minutes plus tard, peut-être conscient d’en avoir trop dit, il a corrigé le tir. « Je ne pense pas qu’il y ait deux Donald Trump », a-t-il objecté. « Je suis un penseur, j’ai toujours été un penseur ».

Sur le fond, c’est pourtant le même Donald Trump qui a évoqué ses succès électoraux depuis le début des primaires, le 1er février. Il n’a de cesse d’appeler à une trêve dans la guerre au sein du parti républicain, et à un rassemblement autour de sa candidature. C’est ce même Donald Trump apaisé qui était apparu sur la scène du débat de Miami jeudi.

« Acceptez, au lieu de me combattre », a lancé Donald Trump vendredi en parlant d’un mouvement politique autour de lui. « Le parti républicain devrait s’en saisir, et nous aurons une victoire comme nous n’en n’avons jamais eue ». Désireux d’éviter un schisme, le directeur du comité républicain national, Reince Priebus, a martelé jeudi que le parti soutiendrait le gagnant « à 100% », quel qu’il soit.

Mais le camp anti-Trump continuait de recruter des personnalités conservatrices et de financer des campagnes de publicité négatives. Donald Trump a sous-entendu qu’il ne participerait plus à aucun débat contre ses rivaux, bien que le parti ait annoncé une dernière émission le 21 mars à Salt Lake City. « Je vais être honnête, il est temps d’arrêter les débats », a-t-il dit.

Violences en meetings

Le candidat s’est aussi défendu contre la polémique qui enfle sur les incidents violents qui entachent certains de ses meetings. Un homme de 78 ans, John McGraw, a été inculpé pour avoir frappé un manifestant noir lors d’un meeting mercredi à Fayetteville, en Caroline du Nord, un coup filmé sous plusieurs angles, alors que le jeune homme était raccompagné vers la sortie par des policiers.

Donald Trump a accusé les personnes qui interrompent ses réunions publiques d’être violentes, déplorant le biais des médias. Il a cité le cas d’un manifestant « très dangereux, qui balançait des coups », sans dire où ni quand. La plupart des manifestants anti-Trump sont pacifiques.

Hillary Clinton et Bernie Sanders, les deux candidats à l’investiture démocrate, ont dénoncé jeudi les incitations à la violence du candidat Trump, qui, dans ses meetings, encourage souvent ses partisans à dénoncer les fauteurs de trouble, et a même une fois dit qu’il paierait les frais d’avocat de ceux qui s’en prendraient physiquement à eux.

Le ralliement du docteur Ben Carson s’ajoute à celui de Chris Christie, le gouverneur du New Jersey, qui avait jeté l’éponge en février. Le sénateur du Texas Ted Cruz, deuxième des primaires, a récupéré, lui, le soutien de Carly Fiorina, ex-PDG de Hewlett-Packard.

Cinq grands Etats voteront mardi aux primaires. En Floride, le sénateur local Marco Rubio a besoin d’une victoire pour justifier son maintien en course, alors qu’il est largement distancé dans la course aux délégués pour l’investiture. Dans son État de l’Ohio, le gouverneur John Kasich est dans la même situation.

Le Quotidien/AFP