Réforme fiscale : les syndicats prudemment optimistes

«Une philosophie générale» qui va dans le bon sens, pour André Roeltgen de l’OGBL. Une réforme fiscale qui «va rendre du pouvoir d’achat aux salariés», selon Patrick Dury du LCGB. Les principaux leaders syndicaux ont réagi positivement aux propositions gouvernementales, lundi.

André Roeltgen (OGBL)

Pour le président de l’OGBL, « la philosophie générale de la réforme va dans le sens des propositions que l’OGBL avait formulées ». « Après les années de crise où il y a eu beaucoup de pression fiscale sur les classes moyennes, il semble y avoir une amélioration », déduit André Roeltgen, tout en se montrant prudent, soulignant la nécessité de se pencher en détail sur les propositions du gouvernement afin de savoir si c’est réellement le cas. Car pour le patron du premier syndicat du pays, la réforme présentée hier est bien « de l’ordre de la proposition », jugeant qu’entre ce qui a été avancé hier et le discours sur l’état de la Nation que le Premier ministre doit prononcer en avril, des choses « peuvent encore être remises en cause ».

L’OGBL rappelle l’accord du 28  novembre 2014 et insiste sur la nécessité du dialogue avec les partenaires sociaux pour aboutir à une réforme qu’il appelle de ses vœux, s’il va dans le sens d’une plus grande justice fiscale en faveur des bas revenus et des classes moyennes.

Lire aussi : Réforme fiscale : les impôts vont baisser [dossier]

Patrick Dury (LCGB)

Le son de cloche est sensiblement identique du côté du LCGB dont le président, Patrick Dury, a jugé hier que « les propositions du gouvernement vont dans le bon sens ». « Cette réforme fiscale va donner plus de pouvoir d’achat aux salariés et aux rentiers, ou plutôt elle va leur rendre du pouvoir d’achat après les hausses de la TVA et l’introduction de la contribution de 0,5 % », appuie le président du syndicat chrétien. Mais tout comme son homologue de l’OGBL, Patrick Dury avance à pas feutrés, jugeant que les propositions du gouvernement doivent maintenant « être analysées en détail et en concertation avec les autres syndicats ».

Quant à savoir à quelle date OGBL, LCGB et CGFP feront connaître leur position commune –  si du moins il s’en dégage une  –, aussi bien André Roeltgen que Patrick Dury restent évasifs. Autrement dit, il faut laisser le temps au temps car les syndicats n’accordent pas de blanc-seing au gouvernement, quand bien même ses propositions semblent à première vue positives.

F.  G.