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Calais : nuit sans violence avant la suite du démantèlement


Un migrant face à un policier, le 29 février 2016 lors des opérations de démantèlement dans le camp de la "jungle" à Calais. (Photo : AFP)

La nuit de lundi à mardi a été calme aux abords de la «jungle» de Calais après les violences qui ont émaillé la première journée du démantèlement d’une partie du campement de migrants, a-t-on appris auprès de la préfecture.

«Nous avons comptabilisé des regroupements de migrants à plusieurs reprises le long de la rocade, mais de manière sporadique et sans violence», a indiqué la préfecture du Pas-de-Calais qui devait poursuivre mardi matin le démantèlement de la partie sud du bidonville géant entamé lundi.

Lundi soir, entre 19h00 et 20h00, quelque 150 migrants, certains armés d’une barre de fer, s’étaient introduits une heure durant sur la rocade portuaire jouxtant la «jungle» de Calais, lançant des pierres ou tapant sur des véhicules en partance vers l’Angleterre, avait constaté un correspondant. A 19h45, la police avait repris le contrôle de la rocade, jonchée de débris, et l’accès au port depuis l’A16 a été fermé.

Plusieurs camions et voitures avaient été bloqués par les migrants sur ce tronçon surplombant une bande de terre de 100 m auparavant incluse dans le périmètre de la «jungle», et rasée en janvier à l’initiative de l’Etat. De nombreux migrants se trouvaient également sur cette portion. Les autorités ont dénombré deux CRS blessés, quatre contusionnés et trois véhicules administratifs endommagés.

La préfecture du Pas-de-Calais a entamé lundi le démantèlement de la zone sud de la «jungle», qui compte entre 800 et 3 450 habitants selon les sources. Après une matinée plutôt calme, la situation s’est tendue en début d’après-midi: à la suite d’incendie de cabanes, des projectiles ont été lancés sur les CRS par des migrants et des militants du collectif No border radicalement opposé aux politiques de contrôle de l’immigration (150 personnes selon la préfecture). Les CRS ont riposté en faisant usage de gaz lacrymogène.

AFP