[Basket] L’Amicale, taille patron

Toujours à la traîne, les Pikes n’ont pas résisté au leader, dans sa salle.

Les Pikes se rendaient samedi à Steinsel, chez le leader. Pour la bande à Laurent Schwartz, rien à perdre, elle est quasiment assurée de participer au Final Four et espérait de ce déplacement un bonus en cas de victoire.

Mais d’entrée, son enthousiasme était douché par Hasquet qui alignait quatre paniers dont trois primés. L’Américain de l’Amicale profitait de la mansuétude de la défense des Pikes pour dégainer aux quatre coins du terrain et offrir à lui seul 8 unités d’avance à son équipe (11-3, 4e). La réplique des joueurs de Frank Baum venait de Kox mais elle n’arrivait pas cependant à endiguer les vagues jaunes (16-6).

Les locaux étaient intenables de loin alors que leurs vis-à-vis, après avoir pris la grêle, ne parvenaient pas à entrer véritablement dans la partie à l’image de leur maître à jouer, Gulley, qui forçait ses shoots et ne pesait absolument pas dans la raquette.

Aucun point d’inscrit pour le joueur américain des Pikes au bout de 8 minutes de jeu, cela était suffisamment rare pour le souligner. L’Amicale avait pris la rencontre à son compte et semblait idéalement lancée. Et ce n’était pas la sortie durant une dizaine de minutes de Hasquet, en délicatesse avec sa cheville, qui troublait la sérénité des joueurs de Ken Diederich.

Les Pikes, sans solution

Juste l’occasion pour les Pikes de tenter de forcer le verrou sous le cercle en l’absence de l’intérieur des Fraisiers. Mais rien n’y faisait, l’écart se stabilisait autour des 10 points (30-21, puis 36-26, 15e).

Petit à petit, Gulley commençait à retrouver ses marques et, bien aidé par Rugg, tentait de prendre le match à son compte avec un certain succès mais sans faire réellement dégonfler le score. McDaniel et Melcher veillaient à maintenir l’écart (38-32, 17e). Les visiteurs lâchaient même du lest en fin de première période et concédaient un débours de 11 points au moment de rejoindre les vestiaires (51-40).

Avec un meilleur investissement collectif et des stats au niveau des shoots extérieurs supérieures (56 % contre 24 % à 2 points), le leader semblait se positionner sur la bonne voie. L’entame du troisième quart temps allait confirmer cette impression. En panne d’adresse et perdant beaucoup trop de ballons, les Pikes étaient vite relégués à 14 longueurs (56-42, 22e).

Les joueurs de Frank Baum étaient incapables de réagir. Au contraire, l’euphorie offensive steinseloise persistait et Melcher se permettait même le luxe de venir claquer un contre monstrueux sur la tête de Schwartz (25e).

En concédant 24 points en dix minutes, les Pikes avaient sans doute perdu une grande partie de leurs espoirs de revenir dans la partie (75-55). Dès les premières minutes du dernier acte, Kox et Schwartz, discrets jusque-là, semblaient vouloir effacer ce passage à vide et retrouvaient leurs sensations sur la ligne des 6,25 m. Les Pikes relevaient la tête (88-78, 38e). Pas suffisamment pour compenser les paniers faciles des locaux, plus présents au rebond malgré l’abattage de Rugg sous le cercle. En fin de partie, Picard et Laurent, de loin, maintenaient définitivement leur adversaire à distance (99-81).

Gilles Tarral