Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Alors que la courbe de popularité de Xavier Bettel est en baisse, il a fait un tabac parmi la future génération d’électeurs lors de la matinée InterLycées. Plus de 500 jeunes ont participé à cette conférence-débat, hier matin. Cette jeune génération semble déjà intéressée par la politique.
Une série de selfies s’impose. Pour l’adepte des réseaux sociaux, ce n’est pas un problème. (Photos : Isabella Finzi)
« Tout est politique ! », lance le Premier ministre, Xavier Bettel, pour conclure la matinée InterLycées qui s’est tenue hier au forum Geesseknäppchen. Dans la salle comble, plus de 500 jeunes très attentifs à des discours qu’ils n’ont pas l’habitude d’écouter en direct : à la télé, à la radio, dans les journaux, oui, mais pas face à eux.
En plus du Premier ministre, Jean-Jacques Rommes, le président de l’UEL, est également intervenu sur le thème : « Le Luxembourg et l’Europe : où va-t-on ? » Mais la responsabilité politique de la jeune génération a également été largement abordée. Xavier Bettel poursuit sa conclusion : « Je fais de la politique depuis que j’ai l’âge de 15 ans. J’ai organisé ma première manifestation à l’âge de 8 ans. La bourgmestre devait venir visiter notre école et nous n’avions pas de place de jeu. » Une anecdote qui provoque les rires dans la salle.
> La responsabilité des jeunes
« Critiquer c’est facile (…) N’oubliez pas d’aller voter, en particulier dans les pays où ce n’est pas obligatoire. Ce n’est pas souvent qu’on donne l’occasion de s’exprimer et n’oubliez pas que des gens sont morts pour ça. Soyez fiers de vivre dans une démocratie. »
Un discours qui semble faire mouche et, dans la salle, la bête politique, dont la popularité est en baisse dans les sondages, semble avoir trouvé de nouveaux partisans, même si ce n’était pas vraiment le but de la matinée.
« J’ai bien aimé l’honnêteté de Xavier Bettel, avoue Lucie Troinen, 17 ans et en 2e année à l’Athénée, lorsqu’on lui demande ce qui l’a marqué dans cette matinée. Parfois, lorsqu’il n’a pas de réponse, il le dit et préfère ne pas mentir. Il dit la vérité, alors que de nombreux politiques semblent parler beaucoup sans croire pour autant en ce qu’ils disent. »
À côté d’elle, sa camarade de classe, Claire Faber, renchérit : « Il y avait de très bonnes idées, mais pas d’idées nouvelles. Je m’intéresse à la politique, mais pour les jeunes qui sont moins au fait, le discours du Premier ministre était très bien structuré. Il a notamment insisté sur la responsabilité qu’on a, nous les jeunes. Et c’est vrai. »
La plupart des élèves sont présents avec toute leur classe, à l’initiative de leur professeur. Mais Claire assure qu’elle y serait venue tout de même : « Dès que j’ai vu l’affiche, j’ai été intéressée. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut rencontrer des responsables politiques. C’est une bonne initiative et c’est une chance. »
Cette matinée aura également montré l’intérêt des jeunes pour la politique et la vie de la société. Ils auront bien le temps plus tard d’aiguiser leurs convictions politiques.
De notre journaliste Audrey Libiez
