Challenge Cup (8e de finale aller). Esch a concédé une défaite face à Aalsmeer alors qu’il semblait avoir le match en main. Ce lundi matin, un sentiment de gâchis domine.
Tout était si bien parti… Ce n’est pas fini puisque la qualification se joue en deux actes, mais une pointe de regret et d’amertume a gagné le camp d’Esch à l’issue de cette première confrontation. Le sentiment d’avoir laissé filer quelque chose qui semblait acquis plane au centre sportif. De la frustration aussi se fait ressentir. Difficile de croire à ce résultat lorsqu’on s’attarde sur la qualité de jeu et la niaque entrevues à l’entame de la rencontre.
Les 25 premières minutes révèlent le scénario rêvé. Esch domine largement son adversaire. Peut-être trop facilement. Les Luxembourgeois montrent leur meilleur visage. Il est difficile de surprendre les Eschois sur leur défense. Solidaires, placés et surtout engagés, les hommes de Schneider verrouillent leur camp. Dès le premier ballon, Esch montre les dents.
Il n’est laissé aucun temps d’observation aux Néerlandais pour prendre leurs marques. Les Luxembourgeois attaquent vaillamment leur adversaire. Esch mise sur une défense de fer. Encaisser le moins de buts possibles pour gérer et se donner de l’air en attaque. L’engagement est étonnant. Au quart d’heure de jeu, Labonté se jette entre les deux arrières adverses pour chaparder le ballon et servir Pulli qui a filé en contre (8-5). Le culot paie.
Dans la foulée, ce même Pulli intercepte une passe entre l’arrière gauche et le demi-centre pour une seconde contre-attaque. Puis lors d’une infériorité numérique des Luxembourgeois, Milosevic sort pour permettre à ses équipiers de jouer avec un joueur de champ supplémentaire en tant que joker offensif. Esch bouscule la chance et la réussite. Pulli marque ainsi son troisième but consécutif. Aalsmeer peine à inscrire ses premiers buts. La patience doit être de mise. Milosevic n’est ainsi battu que sur la quatrième tentative, qui plus est sur un retour d’une parade d’un penalty de Lighthart (4e).
Un temps mort décisif pour Aalsmeer
Les contrariétés demeurent encore. Le second but est inscrit lors d’une supériorité numérique d’Aalsmeer (6e) puis le troisième pion sur le repli défensif des Luxembourgeois (12e). L’entame est rude pour les Néerlandais. Esch maîtrise l’avancée du match. Rien ne semble se mettre au travers de sa route. Un avantage rassurant est vite pris. Après avoir commencé la rencontre par un 3-0, Esch mène de cinq buts à la 17e (10-5). La bande à Bock fait preuve d’un réalisme certain. À tel point que le portier hollandais ne réalise que deux parades en 19 minutes de jeu.
L’entraîneur néerlandais profite alors du premier temps mort posé pour effectuer le changement de gardien. Un temps mort précieux. Il marque également l’entrée en jeu de Bottinga. À la fin de la rencontre, l’arrière gauche néerlandais comptabilise la meilleure performance avec huit réalisations sur autant de tirs tentés. Cette minute de coupure marque une rupture décisive. À la reprise, Esch perd amplement en efficacité. Les poteaux tremblent à de nombreuses reprises et relancent Aalsmeer. L’écart fond par période.
Le score vacille de +5 à +1 sans toutefois être égalé. C’est alors qu’Esch se sentant menacé, perd légèrement les pédales et plie sous la pression. La précipitation gagne les Luxembourgeois. Trop de ballons sont facilement perdus et gâchés. La défense perd de son intensité. Les hommes de Schneider sont alors menés au score à partir de la 40e (17-18).
En vingt minutes de jeu, de la 25e à la 45e, Esch a marqué six buts pour onze encaissés. Bottinga et Benghamen ne font plus de cadeaux. La roue a définitivement tourné. Après avoir facilement mené de cinq buts, Esch accuse un retard de six longueurs (24-30, 59e). Les dégâts sont toutefois limités à quatre buts d’écart.
Il s’agira alors au match retour de réitérer le niveau de jeu du début de rencontre… mais cette fois-ci durant les 60 minutes. Tout en gérant le fait de jouer devant le public hollandais. Ce ne sera sans doute pas une partie de plaisir. Aux Luxembourgeois de faire le nécessaire!
De notre correspondante Isabelle Foltz