Deux femmes kamikazes sont soupçonnées d’être responsables de l’attentat qui a ciblé lundi la sortie d’un meeting du président Goodluck Jonathan dans un stade d’une ville du nord-est du Nigeria, selon les secours et une source hospitalière qui ont fait état d’une vingtaine de blessés.
Gombe a déjà été ciblée dimanche par un double attentat à la bombe contre un poste de contrôle militaire qui a fait au moins cinq morts. (Photos : AFP)
« Nous avons évacué deux corps de femmes, nous pensons qu’il s’agit des kamikazes responsables de l’explosion » qui a secoué le parking d’un stade de Gombe, a déclaré un employé des secours. « L’une d’elles a été pulvérisée (…) 18 personnes ont été blessées dans cette explosion et elles sont traitées à l’hôpital », a-t-il poursuivi.
Goodluck Jonathan, candidat à sa réélection le 14 février, était à Gombe, la capitale de l’Etat du même nom, pour y rencontrer les militants du parti démocratique populaire (PDP, au pouvoir). L’explosion s’est produite quelques minutes après le départ de son convoi du parking, à la sortie du meeting, selon des témoins.
Une source de l’Hôpital spécial de l’Etat de Gombe et un responsable du gouvernement fédéral sur place ont donné le même bilan que l’employé des secours. « Deux corps ont été emmenés à l’hôpital ainsi que 18 blessés dans l’explosion du stade » a déclaré la source hospitalière. « Les cadavres étaient féminins », a ajouté cette source.
Gombe a déjà été ciblée dimanche par un double attentat à la bombe contre un poste de contrôle militaire qui a fait au moins cinq morts. L’attentat de dimanche n’a pas été revendiqué mais le groupe islamiste Boko Haram, qui multiplie les attaques en plusieurs endroits du nord-est ces derniers jours, a souvent pris pour cible les symboles des forces de l’ordre.
AFP