Après la 1re journée des play-offs. Battu par Dudelange vendredi (72-68), Esch «a manqué de solutions», selon son pivot Alex Rodenbourg, qui fait son mea-culpa.
Esch reste pour le moment scotché à la quatrième place, derrière l’Amicale, le T71 et les Musel Pikes. Et les prochaines semaines ne s’annoncent pas des plus simples à négocier…
Quel sentiment vous laisse ce premier match des play-offs perdu face au T71 (72-68), alors que vous meniez à la mi-temps 34-40 ?
Alex Rodenbourg : C’était un peu la catastrophe en défense, comme toujours je dirais. Avec notre nouveau joueur, Mumcilo (Latinovic), les choses sont différentes. On a besoin de temps pour s’adapter. On a joué trois ans avec Jibril (NDLR : Hodges, en convalescence)… Maintenant on a un gars qui peut vraiment très bien tirer. Mais il faut qu’on bosse pour mieux se comprendre sur le parquet. J’ai encore besoin de temps pour comprendre sa façon de jouer, pour savoir comment je dois me placer par rapport à lui.
Mais du temps, vous n’en avez pas énormément…
Il s’intègre très bien dans l’équipe, je pense que ça devrait fonctionner assez vite. Là, on vient de jouer Dudelange et l’Amicale, quand même. On doit s’améliorer dans ce genre de match. Les autres, il faut les gagner.
Vous avez traversé un passage à vide sanctionné d’un 15-0 en faveur du T71. Que s’est-il passé ?
C’est certainement un problème de concentration, je ne sais pas… Quand tu te prends un 15-0, ce n’est pas évident de revenir dans le coup. Mais ce n’est pas la première fois que ça nous arrive contre Dudelange. On est toujours devant contre eux et on se fait rattraper en deuxième mi-temps. On ne joue plus notre jeu alors on essaie de nouvelles choses. On va trois fois tout seul au panier, on n’applique pas toujours le système… Ça donne des points faciles à l’adversaire. Dans les situations de stress, on ne sait pas quoi faire. C’est ça le problème.
Le T71 a choisi de défendre sur Latinovic en seconde période, ce qui vous a posé des problèmes. Est-ce une autre explication à votre défaite ?
Il a mis 18 points au total, mais 14 en première mi-temps. C’est vrai que ça veut dire quelque chose. Ils avaient mis Jones sur lui, je crois. Pour nous, c’était un peu plus difficile. Mais le plus gros problème est qu’on n’a pas su jouer ensemble dans les moments les plus importants.
N’est-ce pas la conséquence de ce marquage serré ? Quelles solutions aviez-vous dans le jeu ?
Honnêtement, on n’avait pas de solutions. On a eu de la chance sur les paniers qu’on marquait. On n’a pas du tout joué les systèmes. Notre Américain a mis des points (NDLR : Upshaw, 18), mais pour le reste… C’était vraiment un non-match.
Et si les Pikes décident de défendre durement sur Latinovic, en fin de semaine, qu’allez-vous faire ?
C’est aux autres de s’affirmer. Moi, je n’étais pas bon, je dois le reconnaître. J’ai marqué trois points. Cette défaite est en partie de ma faute. Si on regarde de plus près les performances des Luxembourgeois, en dehors de Patrick (NDLR : Arbaut) qui a mis plus de dix points (NDLR : 13), les autres n’ont presque pas scoré. C’est un peu ridicule. Mais à ce niveau-là, je le répète, le plus gros problème, c’était moi.
Vous avez été plus agiles que le T71 dans certains secteurs, aux trois points par exemple (NDLR : 47 % de réussite, dix points), vous avez été très propres au lancer franc (NDLR : 84 %, 16 points). Il y a quand même eu de la qualité de votre part, par instant.
Oui sûrement, on est à la lutte avec les meilleurs dans ce championnat. Mais on doit se stabiliser sinon on va avoir des problèmes.
Vous venez d’affronter l’Amicale et le T71, avec deux défaites à la clé. Les Pikes et l’Amicale, à nouveau, vous attendent. Vous préparez-vous encore à souffrir ?
Pas forcément. Je sais que Franck (NDLR : Mériguet, l’entraîneur) va remettre de l’ordre dans notre jeu. La solution passe par les entraînements.
Votre quatrième place est menacée, quand même.
Oui, mais je reste confiant. L’objectif de l’équipe est même de terminer troisième. On en a les moyens.
Estimez-vous devoir réagir, sur le plan personnel, face aux Pikes, samedi ?
On veut toujours effacer ses erreurs. J’ai une semaine pour tout donner jusqu’à ce match.
Entretien avec Raphaël Ferber