C’est encore raté! Après sa demi-finale à Sydney, Gilles Muller est donc, cette saison, tombé au même stade d’un tournoi ATP  250, samedi à Sofia, face à Roberto Bautista Agut (6-7 [5], 4-6), tête de série n° 1 en Bulgarie où l’Espagnol a pleinement justifié son rang en remportant le titre hier.«J’ai fait mon meilleur match de la semaine, mais malheureusement, ce n’était pas assez, a estimé le Luxembourgeois. Le premier set était très serré. J’ai dû sauver trois balles de break et j’en avais une à 5-5. Au 2e set, il était plus fort et je n’arrivais plus à l’inquiéter.»

Ce lundi matin, Muller est déjà à Rotterdam, où il croisera la route de l’Italien Andreas Seppi (n° 31 mondial).

Que retenir de son parcours en Bulgarie? Qu’il s’est quand même plutôt bien remis de son échec à Melbourne, où il n’a pas passé un 2e tour abordable face à John Millmann (qui a progressé au 78e  rang mondial entretemps).

Protégé par son statut de tête de série n° 6, Muller a notamment épinglé Guillermo Garcia-Lopez (n° 27) en quart de finale (7-6 [6], 6-4) après avoir logiquement écarté le Tunisien Malek Jaziri (n° 122) et le Lituanien Ricardas Berankis (n° 96).

Ça s’annonce compliqué à Rotterdam

Ce regain de forme devra être confirmé aux Pays-Bas, mais Muller, pas protégé cette fois dans ce tournoi de plus grande envergure (ATP  500), n’a pas hérité d’un tirage facile avec Seppi, puis éventuellement Marin Cilic (n° 13) au 2 e tour et Benoît Paire (n° 21) ou Philipp Kohlschreiber (n° 34) au 3e .

La perspective de le voir se rapprocher d’un premier titre sur le circuit devrait s’éloigner à court terme, sauf énorme coup d’éclat, dans la mesure où le n° 1 luxembourgeois, qui rappelons-le ne sera pas du voyage en Afrique du Sud pour y disputer le 1er  tour de la Coupe Davis début mars, enchaînera ensuite avec un deuxième tournoi ATP  500, à Acapulco, à la fin du mois, puisqu’il ne s’est inscrit ni au tournoi de Marseille ni à celui de Delray Beach, les deux ATP 250 les plus proches.

Ensuite, il attaquera à nouveau du lourd avec les Masters d’Indian Wells et de Miami où il n’avait pas brillé l’an dernier (défaites au 1 er tour) et où il y aura donc pas mal de points à prendre.

Le revoilà plongé dans son pain quotidien à poursuivre toujours le même objectif  : revenir dans le top  40, si ce n’est pas le cas aujourd’hui, date de la publication du classement ATP réactualisé, puis progresser dans l’espoir d’atteindre le 32 e  rang, histoire d’être protégé en Grand Chelem. Ça fait du boulot en perspective!

Raphaël Ferber