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Trois jours avant sa mort, le chef Violier semblait heureux


Lors d'un entretien avec le journal Libération, trois jours avant sa mort, le chef Benoît Violier était enjoué et confiait ses projets à venir. (Photo AFP)

« Espérons que ça dure »: c’est ce que déclarait le chef cuisinier franco-suisse Benoît Violier au quotidien français Libération lors d’une « rencontre enjouée » jeudi, trois jours avant sa mort, à son domicile en Suisse.

Interviewé dans son prestigieux Restaurant de L’Hôtel de Ville à Crissier (près de Lausanne), Benoît Violier apparaît satisfait de sa vie et fait état de projets, raconte le journal dans son édition de mardi. Trois étoiles au prestigieux guide Michelin, chef de l’année du Gault&Millau en 2013, le chef virtuose de 44 ans, spécialiste du gibier, dirigeait son établissement depuis 2012. Son corps a été retrouvé dimanche à son domicile, où il s’est vraisemblablement suicidé par arme à feu selon la police.

« Quand on complimentait le chef sur sa réussite, il répondait : Espérons que ça dure« , écrit Libération. « Avec 54 employés, ce n’est pas tant que ça, trois mois de sursis (délai d’attente pour avoir une réservation, NDLR). Il faut toujours rester concentré », expliquait Benoît Violier. « Être cuisinier, c’est toute une vie », déplorant que la télévision fasse « croire aux gamins qu’en trois mois, ils seront une star ».

Il avait encore des projets

Arrivé en 2015 à la première place de « La Liste », un palmarès des « mille tables d’exception » dans le monde réalisé sous l’impulsion du Quai d’Orsay, Benoît Violier disait : « Je ne voulais pas me rendre à la cérémonie de remise de prix, j’avais prévu de changer ma carte ce jour-là », ajoutant : « ce qui importe, c’est que les clients reviennent ». Toujours selon Libération, Benoît Violier disait se sentir bien « dans sa vie de campagne, où il promenait son chien l’après-midi dans les bois ».

Passionné de chasse et spécialiste de la préparation du gibier, le chef n’excluait pas d’abandonner la chasse pour la photographie, d’après le quotidien, « une évolution normale dans la vie d’un chasseur qui vit avec cette contradiction de chasser ce qu’il aime ». Il avait aussi « un projet de livre avec son maître d’hôtel sur le beau geste« . Benoît Violier excluait en revanche de multiplier les restaurants. « Il faut faire ce qu’on aime. Moi, j’aime voir mes clients, être sur le terrain. Mon tour de salle dure une heure trente ».

 

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