L’Allemagne été sacrée championne d’Europe de handball messieurs en battant l’Espagne 24 à 17 en finale dimanche à Cracovie.
C’est le deuxième titre continental des Allemands après celui de 2004 et il leur offre une qualification directe pour les Jeux de Rio où ils compteront parmi les principaux favoris avec la France, double tenante du titre.
L’Espagne et la Croatie, qui a pris la troisième place devant la Norvège dimanche, auront aussi de solides chances si toutefois elles parviennent à se qualifier.
La « Mannschaft » n’avait plus remporté la moindre médaille depuis son sacre mondial à domicile en 2007. Et elle était loin de faire partie des favoris au début de la compétition au vu d’une avalanche de forfaits, dont celui de sa vedette, l’ailier gauche Uwe Gensheimer.
En cours de tournoi, elle avait également dû compenser avec les blessures des arrières latéraux titulaires Steffen Weinhold et Christian Dissinger.
Malgré cela, elle a réussi le miracle de revenir au sommet de l’Europe grâce à une groupe de jeune joueurs – 24 ans et demi de moyenne d’âge – qui se sont révélés, comme le gardien Andreas Wolff (24 ans), auteur d’une énorme prestation dimanche (24 arrêts sur 41 tirs).
Devant lui, ses partenaires ont érigé un véritable mur sur lequel l’Espagne, pourtant favorite de cette finale, s’est cassé les dents. Même sur les phases de supériorité numérique, Raul Entrerrios, désigné meilleur joueur du tournoi, et ses partenaires ont eu toutes les peines du monde à trouver le chemin des filets.
Grâce à une démonstration défensive, les Allemands menaient 10-6 à la pause. Le score aurait pu être encore plus conséquent si le portier espagnol Arpad Sterbik n’avait pas été dans un bon jour.
Au retour des vestiaires, le même scénario s’est répété. Wolff, en transe, continuait de multiplier les parades en levant le poing vers son banc. Les « Deutschland, Deutschland! » retentissait sans arrêt dans les tribunes.
L’arrière droit Kai Häfner, rappelé en cours de compétition pour remplacer Weinhold marquait son sixième but de la partie pour faire enfler le score (18-11) à l’approche des dix dernières minutes. L’écart allait même monter jusqu’à +9 (22-13) dans le « money time ».
Et dire que l’Espagne l’avait emporté contre l’Allemagne lors de leur match inaugural (32-29). En quinze jours, la « Mannschaft » a tout simplement changé de visage montant en puissance au fil des matches. Elle les a d’ailleurs tous gagnés après cette défaite contre la « Roja ».
Championne du monde en 2005 et en 2013, l’Espagne est décidément maudite dans cette compétition. C’est son quatrième échec en finale après ceux de 1996, 1998 et 2006.
Le Quotidien / AFP