Des représentants de Mercedes-Benz ont été à leur tour entendus jeudi par la commission technique, mise en place par le gouvernement français sur les émissions des moteurs diesel, à la suite du scandale Volkswagen.
Ces représentants, venus de France mais aussi du siège de la marque à Stuttgart, ont « discuté avec la commission des résultats des tests qui ont été menés sur deux de nos véhicules », a précisé une porte-parole.
Des responsables de Renault avaient déjà été entendus le 18 janvier par la commission technique indépendante en raison de la mise en évidence de dépassements importants des émissions d’oxydes d’azote (NOx) en conduite réelle par rapport aux normes d’homologation. Comme Renault, la porte-parole de Mercedes-Benz France a indiqué que « nous réfutons toute allégation selon laquelle nous aurions un logiciel permettant de détecter que l’on est sur un banc de test ou un logiciel de fraude ». Elle a refusé de s’exprimer sur le contenu des discussions avec la commission, tant que les résultats des tests ne sont pas rendus publics.
Balai des constructeurs devant la commission
De source proche du dossier, des tests sur un véhicule haut de gamme Classe S ont mis en évidence d’importantes différences d’émissions entre le moment où « le moteur est froid et le moteur est chaud ». Selon cette source s’exprimant sous couvert de l’anonymat, les responsables de la firme allemande ont assuré qu’ils étaient « en train de travailler » au resserrement des émissions entre les phases de test et les conditions réelles de circulation.
Le 20 janvier, la ministre de l’Écologie Ségolène Royal a révélé que les tests mis en place par le gouvernement avaient montré que « d’autres marques » que Renault « dépassent les normes » anti-pollution. Le nom de Mercedes avait alors été évoqué par une autre source proche du dossier, qui indique que Ford et Opel sont également invités à s’expliquer devant la commission.