Étienne Schneider a lancé le processus participatif de l’étude stratégique de la «troisième révolution industrielle» luxembourgeoise.
Le Grand-Duché de Luxembourg est officiellement, depuis hier, le premier pays à s’engager dans la troisième révolution industrielle dans le but de construire une économie durable pour les générations futures.
Après la région française du Nord-Pas-de-Calais, c’est au tour du Grand-Duché de Luxembourg de se lancer officiellement dans le projet d’envergure qu’est le basculement dans la troisième révolution industrielle, soutenue par le célèbre Jeremy Rifkin, auquel le ministre de l’Économie, Étienne Schneider, avait fait appel afin de rédiger une étude visant à mettre en œuvre une stratégie luxembourgeoise pour une «Troisième révolution industrielle».
Hier, à la Chambre de commerce, Étienne Schneider a donc présenté le lancement de cette stratégie, au côté de Carlo Thelen, président de la Chambre de commerce, et du comité (Steering Committee) de 12 personnes qui pilote la stratégie de «Troisième révolution industrielle» au Grand-Duché, constituée d’une équipe transversale composée par des membres du ministère de l’Économie, de la Chambre de commerce du Grand-Duché de Luxembourg et d’IMS Luxembourg.
Cinq phases et six piliers
Cette stratégie va se dérouler en cinq phases dès le mois de septembre. D’ici là, chaque acteur de la société (du citoyen au chef d’entreprise) peut participer à une étude publique en cours, à travers une inscription sur le site internet de la troisième révolution, en formant des groupes de travail. «Il est utile de parler de ce projet et de cette stratégie ensemble», a souligné Étienne Schneider. Ces groupes de travail vont donc donner la possibilité aux acteurs du terrain de s’impliquer activement dans l’élaboration de l’étude stratégique de la «Troisième révolution industrielle» et ce autour de six piliers sectoriels : l’énergie, la mobilité, la construction, l’agroalimentaire, l’industrie et la finance. Ces piliers seront imbriqués au travers de trois axes thématiques à caractère transversal : l’économie intelligente, l’économie circulaire et le modèle social. L’étude stratégique se déroulera en cinq phases distinctes sur une durée de dix mois. La première phase étant la compilation des données, puis le processus participatif, suivi de trois jours de séminaire. Les deux dernières phases seront la finalisation de l’étude stratégique et la publication ainsi que le déploiement sur le terrain de l’étude.
Si, pour le moment, les aspects concrets restent assez flous, l’objectif à court terme est de réaliser un plan d’action opérationnel suggérant des propositions et leviers d’actions concrets afin que le Luxembourg puisse entamer ce processus de longue haleine avec sérénité. «Le plan d’action aura notamment pour vocation d’amener le plus grand nombre d’entreprises à renforcer leurs capacités d’adaptation face aux futures mégatendances. Il s’agit de prendre conscience de ces technologies et modèles disruptifs, de s’y adapter, de les intégrer dans les modèles d’affaires afin de transformer des menaces perçues en opportunités réelles», peut-on comprendre à l’issue des différentes interventions d’Étienne Schneider et de Carlo Thelen.
Jeremy Zabatta