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Deux policiers mis en examen pour trafic de drogue


Onze personnes, dont deux policiers de la police aux frontières (PAF), ont été mises en examen à Paris dans l’enquête sur un vaste trafic de drogue.

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Les deux policiers ont été interpellés  en possession de deux valises contenant chacune 20 kilos de cocaïne. (Image d’illustration) (Photos : AFP)

Tard dans la nuit de jeudi à vendredi, un magistrat spécialisé a ordonné le placement en détention provisoire de sept des mis en examen, parmi lesquels les deux fonctionnaires de police de 38 et 52 ans.

Ils avaient été interpellés dimanche à l’aéroport parisien de Roissy, alors qu’ils venaient de contrôler des passagers en provenance de Punta Cana, en République dominicaine, d’où partait la drogue. En poste depuis quelques années à Roissy, ils ont été interpellés en flagrant délit, en possession de deux valises qu’ils venaient de récupérer auprès des passagers contrôlés, contenant chacune 20 kilos de cocaïne, ont indiqué des sources policières. Ils sont soupçonnés d’avoir, au départ, fermé les yeux sur le passage de valises contenant de la cocaïne, transportées par des mules, puis, en l’état des investigations, d’avoir « prêté main-forte » dans ce trafic, a indiqué l’une de ces sources.

Sur les 11 personnes déférées jeudi à l’issue de leur garde à vue, huit ont été mises en examen pour des infractions à la législation sur les stupéfiants, mais également pour « importation et contrebande de marchandises dangereuses » ou encore « association de malfaiteurs » et « blanchiment ». Parmi ces huit, figurent notamment les deux policiers et le commanditaire présumé du trafic, des associés de ce dernier et des « mules ».

Interpellé à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) et blessé lors de l’opération, le commanditaire a également été mis en examen pour des infractions à la législation sur les armes, selon la source. Il a été écroué dans la nuit, en attendant qu’un magistrat spécialisé se prononce ultérieurement sur son placement formel en détention provisoire. Sa compagne a également été mise en examen, notamment pour « non justification de ressources », et placée sous contrôle judiciaire, comme les compagnes de deux autres suspects.

L’enquête, confiée à l’Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (Octris), avait débuté en décembre 2012. Selon des sources proches du dossier, après la découverte d’un stock d’armes à Plaisir (Yvelines) lors de perquisitions, les policiers ont pu remonter jusqu’au commanditaire du trafic de stupéfiants. L’enquête a donné lieu à de multiples filatures et écoutes téléphoniques qui ont alerté sur la possible complicité des policiers.

AFP