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[Basket] La Résidence peut s’en vouloir


À l'image de son équipe, Chris Jones a été long à la détente. Mais l'ailier dudelangeois a sorti le grand jeu quand il le fallait pour remettre les siens dans le droit chemin. (Photo : Julien Garroy)

17ème Journée de Nationale 1. Alors qu’elle avait le match en main, la Résidence a connu un horrible trou noir dont a profité le T71 pour reprendre des couleurs. Et aller chercher un succès très long à se dessiner.

La Résidence a mené le T71 de 17points dans ce match très important en vue de la lutte pour les play-offs. Mais le promu a craqué en début du quatrième quart pour laisser filer une victoire qui lui tendait les bras.

C’est ce qui s’appelle une absence. Même, un trou noir. Et face à une équipe comme le T71, connaître plus de 5’30 » sans inscrire le moindre point peut se révéler fatal. C’est pourtant exactement ce qui est arrivé hier, à une formation de la Résidence plutôt séduisante jusque-là.

En effet, après leur défaite face à l’Amicale vendredi, les hommes d’Amadeo Dias, désormais dépassés par le Sparta dans la course pour la sixième et dernière place qualificative pour les play-offs, étaient bien décidés à mettre à mal la domination du triple champion en titre dudelangeois.

Appliqués, efficaces en attaque, prompts à se jeter sur la moindre passe mal assurée et prêts à contrarier toutes les transmissions de ballon, Kevin Moura et ses coéquipiers font la course en tête. Oliver Vujakovic se sacrifie pour s’occuper du cas Tom Schumacher… et ça marche!

Everage Richardson est inarrêtable, ça va à 100 à l’heure et, côté Dudelange, on ne sait plus trop où donner de la tête. Seul Nelly Stephens, sur des actions en haute altitude dont il a le secret, parvient à endiguer la vague walferdangeoise. Auteur d’un abattage monstre, il permet aux visiteurs de rester à flots malgré un Schumi à 0 pt et un Eric Anderson qui n’inscrira son premier panier qu’après huit minutes de jeu.

La Résidence est séduisante. Et elle voit ses efforts récompensés dans un deuxième quart qu’elle entame de manière tonitruante (8-0 en une minute). Tout réussit aux locaux, à l’image de ce panier réussi presque à l’aveugle par Kevin Moura qui s’était fait oublier dans la raquette. Dudelange éprouve les pires difficultés du monde face au promu, à l’image d’un Eric Anderson extrêmement décevant, qui va être la risée des spectateurs après une passe donnée directement… à son banc.

Stephens sonne la fin de la récré

Tout semble trop facile pour Walferdange et Amadeo Dias voit ses joueurs tenter des trucs un peu dingues : «Jouez simple!» Le message est clair.

À la pause, les voyants sont au vert pour la Résidence, qui regagne les vestiaires avec 10 points d’avance. Insuffisant, bien sûr, pour être tranquille. Les débats sont plus équilibrés par la suite mais Walferdange parvient à conserver huit points d’avance à dix minutes du terme.

Même si on les sent plus à l’ouvrage qu’en début de match et que Tom Schumacher a commencé à leur faire quelques misères, les joueurs de la Résidence ont encore les cartes en main…

Plus pour longtemps. En effet, Nelly Stephens, le seul à surnager dans le marasme dudelangeois en début de rencontre, a décidé de sonner la fin de la récré. Il se charge de tout, se montre impérial aux rebonds et redonne confiance à tous ses coéquipiers. Il marque deux paniers de suite, puis c’est Anderson qui en met un, avant que «Schumi» ne plante à longue distance pour faire passer le T71 devant au score pour la première fois depuis le milieu du premier quart (71-72).

Jones, totalement invisible en première mi-temps et qui était sorti de sa torpeur dans le troisième quart avec deux missiles improbables, en rajoute une couche avant que Max Schmit ne stoppe la furia dudelangeoise. Mais le mal est fait : en 5’30 », Dudelange vient de passer un 11-0. Bien sûr, l’écart est faible mais on sent clairement que la confiance a changé de camp. Même si Anderson continue de faire peur, se faisant notamment contrer par l’anneau après avoir, quelques minutes plus tôt, raté un dunk. La Résidence tentera de s’en remettre à ses deux Américains. Mais les deux tirs à trois points d’Ayuba et Richardson ne sont pas suffisants : la Résidence perd un match qu’elle maîtrisait. Et voit ses chances de jouer les play-offs s’éloigner un peu plus.

Romain Haas