Le ministre émirati de l’Energie, Suhail al-Mazrouei, a déclaré mardi s’attendre à une reprise du marché pétrolier avant la fin de l’année, en dépit de la dégringolade actuelle des prix.
«Je suis fermement convaincu que le marché va connaître une correction avant la fin de 2016. C’est ce qu’indiquent les fondamentaux du marché», a affirmé le ministre devant un forum sur l’énergie organisé à Abou Dhabi. Selon lui, la demande a augmenté plus fortement que prévu en 2015.
«Si vous regardez 2015, il y a eu une hausse de la demande, plus forte qu’attendue. Nous avons tablé sur 1,2 à 1,25 million de barils par jour et nous avons fini avec 1,5 million de barils par jour», a-t-il dit. «Cela signifie que quand les prix baissent, la demande augmente», a poursuivi Suhail al-Mazrouei.
«Le marché va se corriger par lui-même et je pense que c’est la seule évaluation correcte qu’on peut faire de la situation actuelle». Toujours selon lui, la stratégie des pays du Golfe de maintenir les niveaux de production est «en train de marcher».
«On permet au marché de s’équilibrer par lui-même et si on intervient de manière artificielle, cela ne va pas durer», a-t-il souligné. Les Emirats arabes unis détiennent 5,9% des réserves pétrolières mondiales et 3,1% des réserves de gaz. Cette fédération de sept émirats est un acteur très important sur le marché énergétique mondial.
Mardi matin, les prix de l’or noir poursuivaient leur baisse, le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) tombant sous les 31 dollars, un plus bas en 12 ans, en raison de l’excès d’offre, de l’appréciation du dollar et de la demande morose.
Le baril WTI pour livraison en février reculait mardi matin de 45 cents à 30,96 dollars vers 03h00 GMT dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de Brent, référence européenne du brut, également pour livraison en février, cédait 47 cents à 31,08 dollars.
Le WTI n’avait plus été si bas depuis décembre 2003, le Brent depuis avril 2004. Les cours du pétrole ont plongé de 10% la semaine dernière alors que les investisseurs s’inquiètent de l’excès d’offre et de la faiblesse de l’économie chinoise, première consommatrice de pétrole.
AFP/M.R.