La localité lorraine, située à la frontière luxembourgeoise, avait édicté un arrêté anti-camions il y a un peu plus d’un an. Les résultats sont là.

La mesure avait fait grand bruit à l’époque… En octobre 2014, la commune de Longlaville interdisait les axes de la ville aux véhicules de plus de 3,5 tonnes. L’objectif du maire, Jean-Marc Duriez : désengorger notamment l’avenue du Luxembourg, où transitait chaque jour «1 000 à 1 200 poids lourds», en direction des stations essence de Rodange, au Grand-Duché. Après avoir froissé ce voisin et fait l’objet d’une vérification en préfecture de Nancy, le texte avait pris effet le 20 octobre 2014. Et depuis, la mesure a-t-elle porté ses fruits ?

«L’impact est réel», assure Jean-Marc Duriez. L’élu avance même le taux de «60% de camions en moins», qu’il aurait obtenu auprès de la direction départementale des Territoires. Cette baisse de fréquentation est également constatée par le commissaire David Boileau, à l’hôtel de police de Longwy. Mais le patron des policiers du Pays-Haut précise néanmoins que «la phase préventive n’a pas eu de gros impact»…

Les premières verbalisations n’étaient intervenues qu’à partir du 10 février dernier. Depuis, 38 procès-verbaux ont été dressés, dont 16 pour des routiers étrangers. Le bouche-à-oreille entre chauffeurs aurait aussi pesé dans la balance. Mais pour une majorité de riverains, le poids de «l’arrêté camions» demeure insuffisant. «Il y aurait sans doute quelque chose à faire du côté du Luxembourg», estime par exemple l’un d’eux, assistant régulièrement au ballet des pleins d’essence à Rodange.

Xavier Jacquillard (Le Républicain Lorrain)