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Crise de confiance

La tendance négative se confirme pour le gouvernement inédit formé par le DP, le LSAP et déi gréng. Selon le sondage publié la semaine dernière par nos confrères du Tageblatt, la coalition au pouvoir perdrait sa majorité en retombant de 32 à 24 sièges. Le DP du Premier ministre, Xavier Bettel, est le plus lourdement touché avec la perte de 5 de ses 13 sièges. Le LSAP, ayant également entamé la législature avec 13 sièges, perdrait lui trois sièges, tous dans son fief qu’était jusqu’à présent la circonscription Sud. Seuls les élus déi gréng parviendraient à se stabiliser en défendant leurs six sièges.

Le CSV, qui passerait de 23 à 27 sièges, mais aussi les plus petits partis ADR (de 3 à 5 sièges), déi Lénk (de 2 à 3 sièges) et KPL (de 0 à 1 siège) sont les gagnants de ce sondage semestriel. Après deux années au pouvoir, se pose donc une nouvelle fois la question de savoir si le gouvernement en place est vraiment en train de faire fausse route. La réponse n’est pas si simple.

Sondage : le CSV reprendrait deux sièges au DP dans le Centre

 

D’un côté, il reste encore près de trois ans à la coalition au pouvoir pour renverser la vapeur. Après des débuts brouillons et les mesures douloureuses prises pour redresser les finances publiques, un nouveau départ doit être pris avec la réforme fiscale. Être à l’écoute du terrain sera important pour mener à bien cette réforme de taille. La même devise vaudra pour d’autres réformes à venir.

En attendant le rapprochement nécessaire entre la majorité et les citoyens, une voie royale semble actuellement se dessiner pour le CSV. Les dirigeants se voient déjà sur le chemin du retour, même si la prudence doit rester de mise. Comme l’a souligné samedi le député Serge Wilmes, les législatives de 2018 ne doivent pas seulement devenir un «vote de défiance» contre le gouvernement en place. Le scrutin doit plutôt devenir un «vote de confiance» pour le CSV. Le chemin pour y parvenir reste encore long et de nombreuses embûches peuvent encore se présenter pour le camp chrétien-social, à commencer par le choix de la tête de liste. On est encore donc encore loin de pouvoir faire les comptes.

David Marques

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