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Le zoo d’Amnéville fait le gros dos


(photo archives RL)

Le processus est officiellement enclenché. Michel Louis, fondateur et directeur général du zoo d’Amnéville, s’y était préparé. Mercredi, le zoo a été placé en redressement judiciaire. Pour autant, cela ne remet pas en cause le fonctionnement de l’entreprise et cette procédure n’est pas l’indicateur d’une situation financière précaire.

Le zoo a même enregistré pour 2015 une fréquentation record et affiché un bénéfice net d’un peu plus de deux millions d’euros. Tiger World a représenté un investissement de 20 millions d’euros, sans compter les surcoûts de 4,5 millions d’euros qui ont provoqué des problèmes de trésorerie en cœur de saison.

Michel Louis a directement financé ces surcoûts sur sa trésorerie. «J’ai compris que ça allait bloquer. J’ai fait une demande de restructuration de dette incorporant les 4,5 millions d’euros de surcoût. Je demandais que l’emprunt, contracté sur sept ans, soit rééchelonné sur dix. La machine s’est enrayée! »

Michel Louis décrit plusieurs mois d’enfer, de propositions et contre-propositions. « Le plus incroyable, c’est que la Banque de France et ma banque principale n’y voyaient aucun problème. Mais trois petites banques, avec qui j’ai les plus petits encours, s’y sont opposées. Or, dans le cas d’un pool banquier (douze au total), il faut absolument l’unanimité. »

Quatre mois de négociations pour, au final, passer par la case redressement judiciaire. « Désormais, je ne travaille plus qu’avec trois banques, exactement dans les conditions que je demandais au départ. Le plus gênant, c’est les fournisseurs qui doivent subir un échelonnement des créances. Pour les visiteurs, ça ne change rien. Le zoo continue et continuera de fonctionner. »

Laurence Schmitt (Le Républicain lorrain)