Le trafic de Lorraine Airport bientôt dévié vers le Findel

Un énorme chamboulement attend les usagers de Lorraine Airport. À compter du 29  février, plus aucun avion ne pourra y atterrir. Ni en décoller. Et ce pendant un peu plus de six semaines, jusqu’au 15 avril. Une période que la direction espère voir réduite à quatre semaines. Mais elle préfère prévoir large, au cas où…

En cause  :  la réfection de la piste pour des raisons de sécurité. Le tarmac n’a pourtant que dix ans, les derniers travaux datant de 2006. Mais des malfaçons ont été constatées. Elles obligent l’entreprise à revoir sa copie et à envisager des travaux qui s’élèvent à 3,5  millions d’euros et seront financés pour moitié par l’entreprise et la région, qui a voté la dépense fin novembre.

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Une opération qui va occasionner une importante perturbation du trafic. Les vols Twin Jet (Marseille, Toulouse et Bordeaux) seront purement et simplement annulés durant cette période. Le reste du trafic sera délesté vers les aéroports voisins. L’aéroport Nancy-Essey n’étant pas habilité à recevoir de trop gros porteurs, les vols des compagnies Hop! (Lyon, Nice), Jetairfly (Marrakech, Casablanca et Lanzarote) et Air Algérie (Alger) seront ainsi programmés au départ de l’aéroport du Findel, à Luxembourg.

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Les vols vacances (Rhodes, Ombia, Djerba, Héraklion, Palerme, Marrakech et Lanzarote) sont susceptibles de prendre la même direction. Mais les discussions sont encore en cours avec Marmara, tour-opérateur qui travaille avec plusieurs compagnies «qu’il doit convaincre» , explique Françoise Herment-Leonard, la directrice de l’aéroport. Celle-ci estime, non sans aplomb, que l’opération sera «transparente» pour les passagers.

Car s’ils pourront s’enregistrer directement à l’aéroport de délestage, un transfert en bus sera également organisé depuis et vers Lorraine Airport. Vu l’engorgement de l’A31 aux heures de pointe, on imagine qu’il ne sera pas toujours de tout repos. Le service accueil-information ainsi que le comptoir prêt à partir resteront également ouverts durant le chantier. À ceux qui déplorent la période choisie pour le mener à bien, la direction répond qu’il «n’y a pas de bonne période».

Philippe Marque (Le Républicain lorrain)