Les ventes de foie gras dans les grandes surfaces françaises n’ont pas diminué depuis l’annonce fin novembre d’un premier cas de grippe aviaire en France depuis 2007, selon la société d’études IRI, qui note toutefois un recul des ventes pour les volailles.
Les Français ont acheté pour plus de 168 millions d’euros de foie gras dans les hypers et supermarchés entre le 1er et le 27 décembre, soit 1,6% de plus qu’à la même période en 2014. « Le marché du foie gras ne semble pas avoir souffert au plus fort de la saisonnalité de ses ventes », analyse Jacques Dupré, directeur chez IRI, rappelant que la majorité des ventes de foie gras sont concentrées sur le dernier mois de l’année.
Le nombre d’unités vendues est cependant en recul de 2,8%, reflétant « une orientation vers la qualité », affirme-t-il, sans établir de lien avec la grippe aviaire, qui a infecté 66 élevages dans six départements du sud-ouest depuis le 25 novembre. En revanche la bonne dynamique des ventes de volailles en libre service (jambons, escalopes, magrets, gésiers, etc.) s’est rompue en décembre. Les ventes, qui avaient augmenté de 3,8% en valeur de janvier à novembre, ont reculé de 0,9% entre le 1er et le 27 décembre.
L’effet reste limité car ces ventes sont beaucoup moins saisonnières que pour le foie gras et, si le marché « enregistre une nette rupture de tendance », selon Jacques Dupré « cette baisse de régime est beaucoup moins prononcée que lors de crises alimentaires médiatisées au cours des dernières années ».