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Michel Galabru est décédé à l’âge de 93 ans


L'acteur Michel Galabru est mort ce lundi matin dans son sommeil. Il avait 93 ans. (Photo : AFP)

Le comédien français Michel Galabru est décédé lundi matin à Paris « dans son sommeil » à l’âge de 93 ans. L’acteur est décédé à 5h30 heures locales (4h30 GMT). « Il s’est endormi », a indiqué sa fille Emmanuelle.

Michel Galabru était un des acteurs les plus populaires du théâtre et du cinéma français. Marié à deux reprises et père de trois enfants, Michel Galabru avait publié en 1996 un livre de souvenirs « Je l’ai perdue au 18 ».

Il a mis sa faconde au service de nombreuses œuvres de répertoire et de boulevard, de films très grand public comme la série des « Gendarmes » de Jean Girault, ou plus exigeants comme « Le juge et l’assassin » de Bertrand Tavernier, qui lui avait valu un César du meilleur acteur en 1976.

Michel Galabru était encore sur scène très récemment. Toutefois, en novembre dernier, il avait dû annuler les représentations de deux pièces où il tenait l’affiche en raison d’une grande fatigue. Deux décès de proches l’avaient beaucoup atteint : en octobre 2014, il avait perdu son frère Marc, comédien et écrivain, et en août dernier, son épouse Claude était décédée des suites de la maladie de Parkinson.

Fils d’un professeur à l’École des Ponts et Chaussées, Michel Galabru était né le 27 octobre 1922 à Safi (Maroc). Le baccalauréat en poche, il s’inscrit au Conservatoire national d’art dramatique de Paris. Il en ressortira avec deux premiers prix.

Le boulevard comme spécialité

Pensionnaire à la Comédie-Française en 1950, Michel Galabru y joue les classiques (Molière, Marivaux, Feydeau, Courteline) avant de quitter cette institution en 1958.

Il triomphe alors dans des œuvres du répertoire et surtout du théâtre de boulevard. Parmi ses principaux succès on peut citer « La claque » (André Roussin), « L’Entourloupe » et « Monsieur Amédée » (Alain Reynaud-Fourton) », mais aussi « La femme du boulanger » (Marcel Pagnol), « Don Juan » ou « Le bourgeois gentilhomme » (Molière).

En 2008, il obtient à 85 ans le premier Molière de sa carrière (« meilleur comédien », la plus grande récompense du théâtre en France) pour son rôle dans « Les chaussettes opus 124 », où il interprète avec génie un vieil acteur cabot qui tente un come-back.

Un monstre du cinéma Français

Parallèlement, il mène une carrière au cinéma, à partir de 1951. Il fait ses débuts dans « Ma femme, ma vache et moi » (Jean-Devaivre). Son interprétation de l’adjudant Gerber dans la série des « Gendarmes » de Jean Girault le fait connaître à partir de 1964 d’un très large public.

Il tourne avec Georges Lautner, Michel Audiard, Claude Zidi, Pierre Tchernia. Acteur prolifique, Michel Galabru joue dans quelque 200 films dont beaucoup de nanards, mais aussi des films plus ambitieux, dirigé par Jean-Pierre Mocky, Luigi Commencini, Bertrand Blier ou Costa-Gavras.

Il avait également tourné dans le film Bienvenue chez les Ch’tis dans lequel on le retrouve dans une scène devenue culte.

Un passage remarqué au Luxembourg

Donato Rotunno, coproducteur luxembourgeois du téléfilm  A deux c’est plus facile, dans lequel avait tourné Michel Galabru dans les studios de Contern au Luxembourg, a tenu à témoigné l’affection qu’il avait pour le comédien : « Homme d’humour jusqu’au bout. Même dans ces dernières années de comédie Il se moquait de sa propre vieillesse. Accompagné sur le plateau en chaise roulante il ne montrait aucune amertume des séquelles physiques que l’âge nous inflige. J’ai présenté mon fils Romeo à Galabru à l’époque en disant que c’était un des gendarmes de Louis de Funes. Romeo n’a pas reconnu le vieil homme et Galabru lui a répondu et rigolant : moi non plus je ne me reconnais pas.»

Au revoir Monsieur Galabru! C’est un honneur de pouvoir vous compter dans notre filmographie… :'( @ « A deux c’est plus facile » de Emilie Deleuze, 2009

Posté par Tarantula Luxembourg sur lundi 4 janvier 2016

 

Michel Galabru était encore sur scène il y a peu de temps. Très affecté par la mort de son femme au mois d’août dernier, et de celle de son frère, en octobre 2014, il avait annulé jusqu’à la fin du mois de janvier les deux spectacles dans lesquels il devait jouer. En novembre dernier, en raison d’une grande fatigue, il avait déjà dû annuler les représentations de deux pièces, où il était à l’affiche.

M.R. avec AFP