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Belgique : Chanot parti… pour ne pas partir


(Photo : Archives LQ)

Courtrai aurait déjà finalisé les départs de deux défenseurs centraux (Tomasevic et Poulain) pour cet hiver. Inutile de rêver, donc: il ne devrait pas y avoir de bon de sortie pour Maxime Chanot.

Au terme d’une première partie de saison épatante, le défenseur central des Roud Léiwen pouvait légitimement se dire que son club serait arrangeant dès cet hiver. Avant la reprise, aujourd’hui, et un départ pour le stage aux Pays-Bas, Chanot va devoir se faire une raison: ce sera plutôt pour cet été…

Les sommets du championnat belge (La Gantoise et Bruges l’ont dragué ces derniers mois), ce sera vraisemblablement pour plus tard. Maxime Chanot, en vacances, n’a pas complètement déconnecté : plusieurs clubs continuent de le pister, mais a priori, aucun n’emportera le morceau puisque le KV Courtrai, de son côté, a accéléré sur plusieurs autres dossiers, qui concernent… deux autres de ses défenseurs centraux.

Ainsi, son compère habituel de la charnière, le Français Benoît Poulain, mais aussi le Monténégrin Zarko Tomasevic, qui évolue également dans ce registre, devraient obtenir des bons de sortie immédiats. Pour Courtrai, longtemps meilleure défense de la Jupiler Proleague avant un exécrable mois de décembre (cinq défaites en six matches et dix-sept buts encaissés), envisager de laisser filer un troisième élément, même s’il s’agit a priori de l’un de ses joueurs les plus monétisables (entre un et 1,5 million), serait suicidaire. Chanot sera bloqué.

Courtrai, aussi compétitif en 2016 ?

Reste une option : que l’un des deux garçons ne trouve finalement pas d’accord et qu’une porte s’entrouvre tardivement. Mais pour l’heure, le traintrain du défenseur luxembourgeois va reprendre. Première séance de l’année aujourd’hui. Départ pour les Pays-Bas dans la foulée afin de remettre en route et reprise prévue le 16 janvier contre OH Louvain, au sein d’une équipe courtraisienne retombée à la 11e place du classement, à cinq points du play-off titre et avec seulement neuf matches restant à jouer dans la saison régulière. Des perspectives pas forcément très alléchantes, mais a-t-il le choix?

Pour Chanot, qui le répète depuis de longs mois, ce n’est pourtant pas un drame. Il avait fait une priorité, à son arrivée à Courtrai, de trouver un peu de stabilité. Et refusé, récemment, de se laisser «retourner le cerveau» par ses envies d’ailleurs, histoire de garder un niveau de performances constant. Reste que le niveau de compétitivité de son club risque de pâtir des départs des autres défenseurs de l’effectif, alors que la stratégie de son coach, Johan Walem, avait été bâtie autour de la rigueur défensive plutôt que d’une attaque compétitive (c’est dans ce secteur que Courtrai avait été pillé l’été dernier). Il sera sans doute plus difficile d’y briller en deuxième partie de saison. Même si Chanot, déjà patron sur le terrain, risque de prendre encore du galon. Pour savoir s’il a peut-être raté le coche cet hiver, il faudra attendre de voir les propositions qu’il recevra en juin…

Julien Mollereau