En cette année 2015, certains jeux vidéo nous ont passionné, agacé un peu parfois, des heures et des heures. Voici les coupables.
Sélection réalisée par Raphaël Ferber
THE WITCHER 3 : WILD HUNT
Il y a dans le jeu de Bandai à peu près tout ce que recherchent les amateurs de jeux de rôles. Un monde vaste, des villes de caractère, des dialogues crédibles, un système de fabrication d’objet efficace, des choix ayant une réelle incidence sur le scenario… Et un jeu de cartes franchement bien fichu: le Gwynt, auquel notre sorceleur Géralt de Riv s’adonne sur un coin de table d’un bar ou d’un bordel. Enfin… Lorsqu’il n’a pas à chasser une créature magique qui terrorise le royaume ou qu’il n’est pas à la poursuite de celle qu’il considère comme sa fille, Ciri. Un jeu mature, long. Indispensable.
Sur PS4, Xone, PC.
UNTIL DAWN
Inspiré de film d’horreur pour adolescents genre « Souviens-toi l’été dernier », Until Dawn réussit son pari de nous filer la frousse en dépit d’une jouabilité qui se limite à presser une série de touches au bon moment. Supermassive Games impose ainsi un rythme lent afin de mieux jouer avec le contraste entre les moments de calme oppressant et la soudaineté d’une apparition effrayante. Point fort du jeu, le travail d’acteurs réalisé par quelques noms du cinéma : Hayden Panettiere (Heroes, Scream 4), Peter Stormare (Fargo, Prison Break, Minority Report) ou encore Rami Malek (The Pacific, Mr. Robot).
Sur PS4, PS3.
FALLOUT 4
Face à l’un des plus grands jeux de l’année, il y a parfois de quoi être un peu perdu. Pas seulement parce qu’on se retrouve lâché dans un monde post-apocalyptique ravagé par une catastrophe nucléaire, à la recherche de son enfant kidnappé par on-ne-sait-qui, 200 ans après être ressorti d’un des abris souterrains où on nous a mis au frigo. Mais aussi parce que le jeu de Bethesda cultive un petit côté brouillon, dans son interface, dans ses dialogues, même dans ses graphismes parfois. Et pourtant, plus on s’accroche, plus on se forge une identité en distribuant les points d’expérience, et plus Fallout 4 nous donne envie de continuer à avancer. On prend alors conscience d’être face à un univers riche, si riche qu’on lui pardonne ses quelques imperfections ci et là. D’autant qu’il finit par nous éblouir.
Sur PS4, Xone, PC.
BATMAN ARKHAM KNIGHT
Avec le dernier volet de la trilogie « Arkham », le studio Rocksteady exploite à merveille l’univers sombre de Batman et les capacités des machines actuelles. Hanté par son plus grand ennemi, le Joker, Bruce Wayne apparait ici comme plus torturé encore que dans les deux épisodes précédents. Jamais les scènes n’ont paru se fondre aussi bien dans les phases de jeu, rendant ainsi le scenario, sa profondeur, son rythme et son intensité, captivant au possible.
Sur PS4, Xone, PC.
MORTAL KOMBAT X
Quatre ans après un reboot réussi, le jeu de baston le plus sanglant est revenu cette année sur les consoles de dernière génération dans une version légèrement reliftée mais qui s’appuie sur ses bases récentes. On ne retouche pas -beaucoup- une formule qui fonctionne. Changement notable, les trois styles de combat apportés aux 24 personnages qui donnent aux affrontements une dimension un peu plus tactique. Mais toujours aussi gore.
Sur PS4, Xone, PC, PS3, X360.
SPLATOON
Amateur de jeu de tir sans violence? Nintendo a pensé à vous. Splatoon, c’est du paintball avec des calmars et des poulpes. Le nerf de la guerre : les murs et les sols qu’il vous faut repeindre en masse. Un jeu coloré, fun, gentillet, mais doté quand même d’une dimension stratégique où le choix des armes peut s’avérer déterminant. On aurait néanmoins aimé jouer à plus de deux dans son canapé, l’effort ayant été surtout porté sur le mode multijoueurs en ligne.
Sur Wii-U.
ASSASSIN’S CREED SYNDICATE
On lui a notamment reproché la conduite grotesque des calèches et l’emprunt d’un outil, le grappin, à un certain Batman, ruinant ainsi la plupart des phases d’escalade. Mais ce dernier Assassin’s Creed, le 6e de la saga (sur consoles de salon), a du charme quand même. Nous sommes pour la première fois aux commandes d’un duo : Jacob et Evie Frye qui, en pleine révolution industrielle à Londres, ont pour but commun de faire tomber un certain Crawford Starrick, baron de la ville. Avec ce Syndicate, plus brutal, Ubisoft s’éloigne de ses fondamentaux, vend sans doute une partie de son âme. Mais montre qu’il sait encore donner une belle ambiance à une série pourtant tancée, et qu’il en maitrise l’esthétisme, parfois sublime.
Sur PS4, Xone, PC.
JUST DANCE 2016
Devenu un vrai phénomène mondial, Just Dance revient chaque année pour rentabiliser une formule qui a fait ses preuves, avec son lot de nouvelles chansons et de chorégraphies. Mais cette fois, une nouveauté, amorcée l’an dernier, le rend plus populaire encore : la possibilité d’utiliser son téléphone portable comme une manette, en téléchargeant l’application dédiée. Rien de plus facile que de s’y mettre en soirée. Le bémol : la liste des morceaux, plutôt juste (43 titres, mais qu’on peut allonger en passant à la caisse). Ceci dit, avec quelques verres dans le nez, on se surprend même à danser sur du Angry Birds…
Sur PS4, Xone, PS3, X360, Wii-U.