Le célèbre marché de Noël de Strasbourg, écourté d’une semaine cette année du fait des mesures de sécurité consécutives aux attentats, affiche une fréquentation en baisse de 5 à 20% par rapport aux années précédentes, a-t-on appris lundi auprès des responsables locaux du tourisme et des commerçants.
«Dans l’hôtellerie et la restauration, on a une baisse de 5% à 20%, principalement parce que le marché a fermé dès le 24 décembre, au lieu du 31 décembre les années précédentes», a indiqué Patrice Geny, le directeur de l’office du tourisme de Strasbourg.
Depuis le 14 novembre – lendemain des attentats de Paris -, 62 groupes au total (dont plus de la moitié de scolaires) – ont annulé leur venue à Strasbourg, soit 10% environ, «ce qui n’est pas si énorme», selon Patrice Geny.
En 2013 et 2014, l’opération «Strasbourg, capitale de Noël», avait connu une fréquentation record, de l’ordre de deux millions de visiteurs. Cette année, l’accès aux chalets vendant vin chauds et décorations a été compliqué par des mesures de sécurité exceptionnelles: l’ensemble du centre-ville a été interdit aux voitures l’essentiel de la journée.
De ce fait, «la clientèle locale n’est pas venue», déplore Pierre Bardet, le directeur général des «Vitrines de Strasbourg», la principale association de commerçants de la ville. Pierre Bardet se refuse toutefois à critiquer les mesures de sécurité: «c’est facile de critiquer a posteriori, de dire que c’était exagéré, maintenant qu’on sait qu’il n’y a pas eu d’attentat».
Dans l’hôtellerie, la fréquentation est en baisse de 10% dans le centre-ville, «mais dans les restaurants ça peut aller jusqu’à 40%», détaille de son côté Roger Sengel, président du groupement des restaurateurs et hôteliers d’Alsace. «C’est difficile, mais ç’aurait été encore pire si le marché de Noël avait été annulé», nuance-t-il.
AFP/M.R.