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Pour son premier Noël, Guillaume prône le dialogue et l’unité


«La diversité de nos opinions et de nos origines n’est pas un obstacle, mais une mosaïque qui fait la richesse de notre société», souligne le Grand-Duc Guillaume. (Photo : maison du grand-duc)

Le nouveau Grand-Duc a prononcé son premier discours de Noël, dans un registre très symbolique et rassembleur, mettant l’accent sur la cohésion nationale, la solidarité et l’espoir dans un contexte international incertain.

L’émotion liée à l’avènement au trône, le 3 octobre dernier, reste vive. «Je tiens à vous adresser encore mes plus sincères remerciements pour la sympathie que vous nous avez témoignée lors du Trounwiessel et pour vos marques de confiance. Je ferai de mon mieux pour en être digne», souligne le nouveau Grand-Duc dès l’entame de son discours.

Lui et son épouse, la Grande-Duchesse Stéphanie, tendent d’ailleurs à entretenir et renforcer ce lien étroit noué avec la population, à travers les Joyeuses Entrées dans les différentes régions du pays – réparties sur 2026 et 2027 -, une tradition qui accompagne chaque changement de trône. «Nous nous réjouissons déjà de partager ces moments avec vous, de célébrer ensemble ces valeurs qui nous rassemblent et nous définissent comme nation», annonce le nouveau souverain.

«Les lumières de Noël portent le message de l’espoir»

Guillaume se dit toutefois conscient que sa prise de fonction intervient dans un contexte national et international particulièrement lourd. Son discours s’articule ainsi autour des symboles de Noël, utilisés comme autant de métaphores pour évoquer les grands enjeux contemporains, avec, en fil conducteur, un message d’espoir. «Quand la nuit d’hiver est la plus profonde, les lumières de Noël brillent de leur plus bel éclat. Elles portent le message de l’espoir en des temps incertains», souligne-t-il.

La guerre en Ukraine a, selon lui, «remis en question la paix et la sécurité que nous considérions en Europe comme acquises». Cette réalité met cependant aussi en lumière la résilience, «chez les Ukrainiens, en Europe, où les gestes de solidarité, nationaux et internationaux, apportent de l’espoir et nous rappellent que la cohésion est essentielle en temps de crise».

Autre symbole convoqué, le manteau vert du sapin, qui doit «nous rappeler notre responsabilité envers l’environnement et le climat et donc envers les générations futures».

«La diversité de nos opinions n’est pas un obstacle»

Au terme d’une année marquée par de vives tensions politiques et sociales au Luxembourg, le Grand-Duc semble appeler, au moins en filigrane, à repartir sur de nouvelles bases en 2026. «Comme les voix qui s’élèvent et s’accordent dans un chant de Noël, nos différences peuvent former une symphonie lumineuse lorsque nous prenons le temps d’écouter et de faire vivre le dialogue», souligne-t-il, avant d’insister sur le fait que «la diversité de nos opinions et de nos origines n’est pas un obstacle, mais une mosaïque qui fait la richesse de notre société».

Le chef de l’État renouvelle cet appel au dialogue lorsqu’il évoque Noël comme «le moment où les chemins se croisent» autour des traditions et des valeurs chères au pays. «Comme dans toute famille, il y a parfois des divergences. Mais, si nous cherchons le dialogue plutôt que le conflit et la division, nous vivrons alors plus harmonieusement en société», plaide-t-il.

«La pauvreté et la précarité sont une réalité»

S’en suit une pensée appuyée pour les plus vulnérables de la société, en s’appuyant sur l’image des cadeaux déposés sous le sapin. «Ces cadeaux doivent aussi nous rappeler que beaucoup dans le monde ne connaissent pas la prospérité que nous connaissons au Luxembourg. Et même dans notre pays, la pauvreté et la précarité sont une réalité», souligne-t-il.

Noël serait dès lors «le moment de prendre conscience que notre joie n’est vraiment complète que lorsqu’elle est partagée». «Notre engagement commun doit viser à construire une société où chaque famille peut ouvrir des cadeaux de dignité et d’égalité des chances», insiste le souverain.

«Petit par sa taille, mais grand dans l’unité»

À l’image de son père Henri, Guillaume met un accent particulier sur la cohésion sociale. Il salue longuement l’apport précieux des bénévoles et de celles et ceux qui, jour après jour, se mettent au service de la société. «Je tiens à vous adresser mes remerciements les plus chaleureux pour votre engagement inlassable qui est ressenti et apprécié par nous tous», affirme-t-il, en ayant une pensée pour les bénévoles, le personnel soignant, les policiers, les secouristes, les soldats ainsi que l’ensemble des personnes engagées dans les services essentiels.

«Dans un petit pays, nous ne sommes pas seulement voisins, nous sommes une famille. Une famille où chacun a sa place, sa voix, sa responsabilité. Une famille qui nous rend forts, car elle repose sur la confiance, la solidarité et la cohésion », poursuit le Grand-Duc, avant de conclure sur un ton résolu : «C’est là toute la force de notre pays : petit par sa taille, mais grand dans l’unité».

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