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[Val de Fensch] Plus de 3 000 logements vacants : «Des studios et T1 anciens, issus du parc privé»


Le Val de Fensch compte 3 096 logements vacants sur 34 185 (9,1 %) en 2022 selon les derniers chiffres de l’Insee. (Photo : illustration Armand Flohr)

Le premier volet de l’Observatoire de l’habitat et du foncier mandaté par la communauté d’agglomération du Val de Fensch dresse un état des lieux de l’évolution du parc de logements sur le territoire ces dernières années. Voici les chiffres à retenir sur les logements vacants.

L’Agence d’urbanisme d’agglomérations de Moselle (Aguram) a été sollicitée par la Communauté d’agglomération du Val de Fensch (CAVF) en réponse aux exigences de la loi Climat et résilience, pour construire un Observatoire de l’habitat et du foncier (OHF).

Le tout premier volume dédié à l’habitat répond notamment à la question suivante : «Comment évolue le parc de logements dans le secteur ?» Voici ce que révèle l’étude sur les situations de vacance des logements, que nous avons complétée par les derniers chiffres de l’Insee.

3 096 logements vacants dans le Val de Fensch

Le taux de vacance dans la communauté d’agglomération du Val de Fensch est en augmentation depuis 1999 : il est passé de 5,2 % à 7,3 % en 2009, 8,7 % en 2004 et 8,9 % en 2020… Ce qui représente un total de 3 011 logements vacants, révèle l’étude de l’Aguram.

Ce nombre est porté à 3 096 logements vacants sur 34 185 (9,1 %) en 2022 selon les derniers chiffres de l’Insee.

Une tendance qui suit celle du département mosellan, «mais son taux de vacance 2020 est inférieur de 0,3 point par rapport à la valeur départementale», indique l’étude.

Knutange, Nilvange et Algrange en tête

Au niveau communal, le taux de vacance est très disparate : il va de 4,9 % à Fameck à 15 % à Knutange. Cinq communes sur dix présentent un taux de vacance inférieur à la moyenne intercommunale : Fameck, Neufchef (5,8 %), Florange (6,4 %), Ranguevaux (7,1 %) et Uckange (7,9 %). Trois communes ont une vacance particulièrement élevée : Knutange, Nilvange (14,9 %) et Algrange (13,7 %).

Des T1 issus du parc privé

En s’appuyant sur les données Filicom de 2021, l’OHF du Val de Fensch met en lumière que 78 % des logements vacants sont des logements issus du parc privé (2 846 logements), 19 % du parc social (700 logements) et 2 % du parc des collectivités territoriales.

La vacance s’élève à 32 % dans les logements d’une pièce (520 logements), 17 % dans les logements deux pièces (701 logements), 12 % dans les logements de 3 pièces (12 %), 8 % dans les 4 pièces (726 logements) et 5 % pour les logements de cinq pièces ou plus (627 logements).

La vacance est plus importante au sein du parc collectif (ensemble de logements regroupés au sein d’un même bâtiment) que dans l’individuel : 2 868 logements collectifs vacants (15,7 % de vacance) contre 767 logements individuels vacants (4,6 %).

1 400 logements vacants depuis plus de deux ans

La vacance structurelle (logements vacants depuis au moins deux ans) est de 4 % en 2021 et représente 1 399 logements. Selon l’étude de l’Aguram, les appartements sont plus souvent concernés par la vacance, et notamment par la vacance structurelle, que les maisons (5,9 % contre 1,4 %).

Des logements construits avant la 1re réglementation technique

Selon les données Lovac 2022, 1 059 logements privés sont durablement vacants (vacants depuis plus de 2 ans) dans le Val de Fensch. 41 % sont de petits logements de type studio, T1 ou T2.

78 % des logements structurellement vacants sont des appartements. Ce sont les logements anciens qui sont les plus représentés dans le parc de logements vacants puisque plus de la moitié d’entre eux (53 %) ont été construits avant la première guerre mondiale, et 10 % entre 1919 et 1945.

Au total, 85 % des logements privés vacants depuis plus de deux ans sont antérieurs à la première réglementation thermique de 1974. Cela pose donc des interrogations quant au confort et à la performance énergétique de ces logements.

27 % des logements vacants durablement n’ont ni douche ni baignoire

Par ailleurs, 55 % des logements vacants depuis plus de deux ans appartiennent aux catégories cadastrales 6 (ordinaire, 479 logements), 7 (médiocre, 90 logements) ou 8 (très médiocre, 9 logements). 283 logements, soit 27 % des logements durablement vacants n’ont ni douche, ni baignoire et 135 logements n’ont pas de WC (soit 13 %). 127 logements (12 %) n’ont aucun élément de confort sanitaire.

Charles Sibille
(Le Républicain lorrain)

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