Nos confrères du Wort ont révélé lundi que le nom de Jean Asselborn figurait parmi les centaines de milliers de documents rendus publics dans le cadre des «Epstein Files». L’ancien ministre des Affaires étrangères n’a pas tardé à réagir, avec fermeté : «Je n’ai jamais vu ce type».

Les centaines de milliers de documents en question regroupent des échanges de courriels et des listes de contacts liés à Jeffrey Epstein, le financier américain condamné pour trafic sexuel de mineures et mort en prison en 2019.

Jean Asselborn apparaît dans un échange électronique entre Jeffrey Epstein et Jes Staley, alors directeur général de la banque Barclays.

Le 1er octobre 2010, Jeffrey Epstein transmet ainsi à Jes Staley un courriel d’origine non identifiée intitulé «C’est fou». L’auteur y invite Epstein à prendre part à une réunion réunissant plusieurs responsables politiques, parmi lesquels Jean Asselborn, ainsi que des ministres du Portugal, d’Espagne, de Suisse, d’Égypte et du Liban. «Allez, Jeffrey. Vous pourrez parler à chacun individuellement», peut-on lire.

Rien ne permet cependant d’établir que cette réunion a eu lieu, en présence ou non de Jeffrey Epstein.

L’ancien chef de la diplomatie luxembourgeoise , contacté par L’essentiel, est, lui, on ne peut plus clair. «Je ne veux pas me justifier pour ça, je n’ai rien à voir avec cette affaire. Je n’ai jamais vu ce type», a-t-il lâché, précisant avoir entendu le nom d’Epstein pour la première fois en 2019, quand il s’est suicidé dans sa cellule.

Jean Asselborn a occupé de 2004 à 2023 le poste de ministre des Affaires étrangères du Luxembourg. Après le renvoi de son parti, le LSAP, sur les bancs de l’opposition, le cycliste passionné a pris sa retraite politique.