La candidature de la ville de Reims pour recevoir le Grand Départ du Tour de France 2028 a été dévoilée lundi. Voilà un concurrent de taille pour le Luxembourg, qui avait remis voici peu son dossier à Christian Prudhomme, le patron de la Grande Boucle, en main propre.
Avant de quitter le Luxembourg, le 8 octobre dernier, et de saluer le Grand-Duc Henri, le Premier ministre, Luc Frieden, et Georges Mischo, qui était encore ministre des Sports, Christian Prudhomme, le patron de la Grande Boucle, avait promis à ses hôtes que d’ici le printemps 2026, ils auraient de ses nouvelles. Ils venaient de lui remettre un dossier de candidature complet avec pas moins de trois étapes déjà tracées, ce qui n’avait pas manqué de faire sourire le patron du Tour, étant donné que le parcours du Tour de France ne regarde que l’organisateur.
Des nouvelles, le Luxembourg en aura donc eu avant, avec cette candidature de Reims officialisée ce lundi. Une candidature de Reims qui ne manquerait pas d’arguments si l’on en croit Christian Prudhomme, lui-même cité par la presse régionale française. «La montagne de Reims offre tous les parcours dont on peut rêver», a-t-il confessé lors de la remise du dossier. Luxembourg – Reims, le match est donc lancé.
Pour l’heure, il est impossible de prédire qui du Luxembourg, qui a déjà reçu le Grand Départ en 1989 et 2002, ou de Reims remportera cette bataille. Toujours est-il qu’avec un Grand Départ 2028 avancé au 23 juin, jour de fête nationale, en raison des Jeux olympiques de Los Angeles, la candidature du Luxembourg, chiffrée à une petite dizaine de millions d’euros, paraissait séduisante.
Le maire de Reims optimiste
Rappelons qu’en 2026, le Tour de France partira de Barcelone. Puis d’Édimbourg en 2027. Si la candidature de Luxembourg est acceptée, cela serait une première, puisque jamais dans son histoire, le Tour de France n’est parti trois fois de suite d’un pays étranger. Voilà également qui rehausse sans doute les chances de Reims, où le Tour est passé pour la dernière fois en 2019.
«C’est un investissement important, mais qui ne sera pas uniquement porté par la Ville de Reims et par la Région Grand Est, explique pour sa part Arnaud Robinet, le maire de Reims, dans le quotidien régional L’Union. D’autres partenaires, peut-être les départements qui seront traversés par le Tour de France, se joindront à nous. Je rappelle que ce sont trois ou quatre étapes qui vont démarrer d’ici, donc plusieurs territoires seront traversés (…) Quand des territoires se portent candidats, se battent pour recevoir le grand départ du Tour de France, c’est qu’il y a des retombées économiques extrêmement importantes. Le Tour est présent presque une semaine, entre les organisateurs, les journalistes venant du monde entier, les équipes, les touristes. Ce sont des retombées extrêmement importantes pour les hôtels, pour les restaurants, mais également pour les établissements culturels et autres. Donc, ce sont des retombées très, très importantes, et on a pu s’en rendre compte avec Lille l’été dernier.»
Il n’est pas exclu qu’au cas où le Luxembourg devrait passer son tour pour un Grand Départ, il ne puisse accueillir une étape. À vol d’oiseau, Reims-Luxembourg ne fait que 157 kilomètres…