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Zelensky dit que Moscou se prépare à une nouvelle «année de guerre»


Zelensky a estimé qu'après l'Ukraine, Moscou pourrait s'en prendre aux territoires d'autres pays européens. (Photo : afp)

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a estimé mercredi que la Russie se préparait à mener une nouvelle « année de guerre » en Ukraine en 2026, après que son homologue russe Vladimir Poutine a affirmé que les objectifs de Moscou dans le pays seraient « sans aucun doute atteints ».

« Nous avons entendu un nouveau signal de Moscou disant qu’ils se préparent à faire de l’année prochaine une nouvelle année de guerre », a déclaré Zelensky dans son allocution quotidienne.

« Il est important que nos partenaires en prennent conscience et qu’ils réagissent, notamment nos partenaires aux États-Unis, qui affirment souvent que la Russie prétend vouloir mettre fin à la guerre », a indiqué Zelensky.

Selon lui, les autorités russes tentent de « saper la diplomatie » en cherchant « diverses formulations » dans les propositions en cours de négociations « pour dissimuler leur désir de détruire l’Ukraine et les Ukrainiens » et « leur volonté de légitimer le vol de notre territoire ».

Plus tôt mercredi, Vladimir Poutine avait déclaré que les objectifs de l’invasion russe de l’Ukraine seraient « sans aucun doute atteints », notamment les objectifs territoriaux.

« Nous préférerions y parvenir et éliminer les causes profondes du conflit par la voie diplomatique » mais, a-t-il ajouté, si « le pays adverse et ses protecteurs étrangers refusent de s’engager dans des discussions substantielles », la Russie obtiendra « par la voie militaire » les « terres historiques » qu’elle revendique.

Le chef de l’État russe a toutefois assuré que son pays restait prêt à « mener des négociations et à résoudre tous les problèmes par des moyens pacifiques ».

Réagissant à ces propos, Zelensky a estimé qu’après l’Ukraine, Moscou pourrait s’en prendre aux territoires d’autres pays européens que « certains en Russie pourraient un jour désigner comme leurs prétendues terres historiques ».

Des pourparlers se sont déroulés dimanche et lundi à Berlin entre Volodymyr Zelenksy et les émissaires américains Steve Witkoff et Jared Kushner, le gendre de Donald Trump, pour tenter d’aboutir à un compromis sur un plan en vue d’une cessation des combats.

Le président ukrainien s’est félicité lundi de « progrès » dans les négociations avec les États-Unis pour mettre fin à près de quatre ans de guerre avec la Russie, les Européens avançant de leur côté la proposition d’une force multinationale pour garantir la paix en Ukraine.

Le président américain s’est quant à lui montré très optimiste, après s’être entretenu avec son homologue ukrainien et plusieurs dirigeants européens.

Au cours de son briefing quotidien mercredi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a dit que Moscou attendait que les Américains l’informent des résultats de ces discussions.

La veille, il avait estimé que la participation des Européens aux négociations en cours sur le plan américain pour l’Ukraine n’augurait « rien de bon ».

Les détails du plan américain après qu’il a été remanié avec les Ukrainiens ne sont pas connus, mais l’Ukraine avait fait savoir qu’il impliquait des concessions territoriales de sa part.

Le document originel de Washington avait été perçu par Kiev et les Européens comme largement favorable aux positions du Kremlin.

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