L’Observatoire de la formation publie, ce mercredi, un rapport portant sur les chiffres de 2022. D’après ses analyses, la formation en entreprise progresse dans tous les domaines.

La formation en entreprise ne s’est jamais aussi bien portée au Luxembourg, selon les chiffres publiés par l’Observatoire de la formation dans Pratiques de formation – Décembre 2025. Les données de l’étude sont issues des demandes de cofinancement de la formation en entreprise soumises pour l’exercice 2022.

Elles révèlent que la dynamique enclenchée en 2021 s’est confirmée l’année suivante. Au total, 2 395 entreprises bénéficient de l’aide de l’État à la formation, soit une hausse de 147 entreprises en un an. «C’est la plus forte participation enregistrée depuis la création du dispositif», note l’Observatoire de la formation. «Au niveau national, 10,1 % des entreprises sont représentées et, potentiellement, 58,5 % de l’ensemble des salariés, un niveau sans précédent.»

Du côté des salariés, ces derniers s’investissent dans les formations. Ils peuvent espérer participer à 5,1 formations d’une durée de 3,2 heures, contre 4,9 formations d’une durée de 3,0 heures en 2021. Nouveau fait rare : pour la deuxième fois en dix ans, la durée moyenne des formations a augmenté (+0,2 heure), même si la hausse est modeste.

Moins de disparités

En outre, un plus large éventail de profils a accès aux formations. Les cadres participent, en moyenne, à plus de formations (8,7) que les dirigeants (6,9), que les salariés qualifiés (5,2) et que les salariés non qualifiés (2,1), révèle le rapport. Les disparités d’accès à la formation se réduisent légèrement. En un an, une augmentation de la participation plus élevée pour les salariés non qualifiés (+0,3 formation) que pour ceux occupés sous un autre statut (+0,2 formation) a été observée.

Les données permettent de voir une égalité entre les sexes dans le suivi des formations. Les femmes et les hommes suivent, en moyenne, 5,1 formations, «en raison d’une augmentation de la participation légèrement plus élevée pour les femmes que pour les hommes par rapport à 2021 (0,3 contre 0,2 participation de plus)».

Dans le choix des formations, ce sont celles ayant un lien avec le cœur de leur métier qui sont privilégiées par les salariés. Les données montrent que le domaine «Technique/Métiers» submerge l’investissement en formation des entreprises en concentrant à lui seul 41,6 % de ce dernier. Il est suivi par le domaine «Management/GRH» en matière d’investissement (18,3 %), par le domaine «Finance, comptabilité et droit» au regard de la participation (20,1 %) et par le domaine «Adaptation au poste de travail» en ce qui concerne les heures de formation suivies (13,3 %).

Enfin, les résultats du rapport donnent à voir que l’aide de l’État à la formation professionnelle continue progresse en s’élevant en 2022 à 39,4 millions d’euros, soit 21,2 % d’augmentation par rapport à 2021.

La moitié des entreprises perçoivent, par demande, plus de 5 094 euros d’aide de l’État. Elle compte, en moyenne, pour 9,9 euros par heure de formation. Elle se fixe, en moyenne, à 162 euros par salarié, soit 11,7 % de plus qu’en 2021, et atteint son maximum à 389 euros par salarié dans les entreprises qui comptent moins de 10 salariés, soit 34 euros de plus par salarié qu’en 2021.