Deux semaines après l’Union des syndicats OGBL-LCGB, c’est au tour de la CGFP de mobiliser ses troupes. L’objectif est le même : mettre, en cette fin d’année, un coup de pression sur le gouvernement afin d’obtenir des concessions sur des dossiers majeurs.
Le nouveau ministre du Travail, Marc Spautz, a un peu surpris en annonçant vouloir également consulter le syndicat de la fonction publique afin d’obtenir une vue d’ensemble sur la situation sociale du pays.
La CGFP, en tant que syndicat représentatif au niveau national, fait partie intégrante de la tripartite. Elle était ainsi assise autour de la table lors des rondes sociales de fin juillet et début septembre, pour freiner les ardeurs du gouvernement dans la réforme des pensions, mais aussi pour soutenir leurs collègues OGBL et LCGB, les deux syndicats majeurs du secteur privé.
Lundi soir, lors de sa Conférence des comités élargie, la CGFP compte hausser le ton. Devant des centaines de délégués sera fustigée «toute dérive vers une privatisation rampante de missions essentielles de l’État», notamment dans le secteur de la santé. L’organisation syndicale reste vent debout contre «l’externalisation de responsabilités fondamentales» vers des établissements publics soumis au droit privé. Sont notamment ciblées la Centrale nationale d’achat et de logistique et l’Agence luxembourgeoise des médicaments.
Les ajustements attendus dans le cadre de la réforme fiscale ainsi que les risques d’une détérioration progressive du système des retraites figureront également à l’ordre du jour de la conférence.
«Au cours des semaines et des mois à venir, la CGFP suivra de près tous les développements et, si nécessaire, prendra des mesures décisives pour y remédier», avertit l’organisation syndicale dans un communiqué diffusé début décembre, à l’issue d’une entrevue avec le ministre de la Fonction publique, Serge Wilmes.