Trois textes majeurs seront débattus et votés la semaine prochaine à la Chambre. Dans les rangs du CSV, la succession de Marc Spautz n’est pas encore réglée. La 21e voix va leur manquer.
Georges Mischo va-t-il retrouver, après sa démission des fonctions de ministre du Travail et des Sports, son siège de député obtenu lors des élections législatives du 8 octobre 2023?
«Officiellement, nous ne pouvons encore rien communiquer. On n’a pas reçu de retour formel et la procédure visant à compléter les rangs de la Chambre n’a donc pas encore abouti», indique le service des relations publiques de la Chambre, contacté vendredi par Le Quotidien.
Son éventuelle assermentation ne figure ainsi pas à l’ordre du jour des dernières plénières de 2025. Il faudra, selon toute vraisemblance, attendre le 20 janvier pour que le groupe parlementaire du CSV, qui compte 21 élus, soit à nouveau complet. La conséquence est que la majorité gouvernementale de 35 sièges – 21 députés du CSV et 14 du DP – sera amputée d’une voix lors des votes de trois projets de loi majeurs : le budget de l’État pour 2026 (mercredi), la réforme des pensions (jeudi après-midi) et le paquet légal sur l’extension, dans le commerce, des heures d’ouverture et l’augmentation du travail dominical de 4 à 8 heures (jeudi matin).
Les débuts de Laurent Zeimet comme chef de fraction se font donc dans des conditions quelque peu particulières. Le député-maire de Bettembourg ne voit toutefois pas la majorité vaciller, malgré la vive contestation qui accompagne les trois textes précités.
«Nous disposons à la base d’une majorité de 35 députés. Je suppose qu’elle restera acquise», a-t-il affirmé mercredi soir, dans la foulée de son élection comme successeur de Marc Spautz.
Pour rappel : 15 des 16 élus du CSV présents lors de cette élection – les cinq autres étaient en déplacement à l’étranger ou excusés – ont accordé leur confiance à Laurent Zeimet. «Dans la situation actuelle, nous avons aussi besoin d’un nouvel élan, qui devra également venir de la fraction», faisait-il remarquer, en renvoyant vers les turbulences que connaît son parti. «Je suis convaincu que mes collègues sont prêts à emprunter ce chemin. Avoir obtenu le soutien de 15 des 16 élus constitue un bon signe. Peut-être que je réussirai à convaincre aussi le 16e grâce au travail qui sera accompli dans les semaines à venir», renchérit Laurent Zeimet.
Le DP va aussi perdre un député
Le nouveau chef de file du CSV à la Chambre devra-t-il aussi convaincre Georges Mischo de rejoindre l’équipe? Depuis l’annonce, lundi, de sa démission, l’ancien ministre est muet. Il n’était pas présent, mercredi soir, à la réunion du conseil national du CSV venu acter à l’unanimité les nominations de Marc Spautz et Martine Hansen comme nouveau ministre du Travail et nouvelle ministre des Sports. À sa sortie de son audience de congé auprès du Grand-Duc, Georges Mischo a également refusé de s’exprimer.
Dans les rangs du CSV, on estime toutefois que l’ancien député-maire d’Esch-sur-Alzette reprendra le siège vacant. «Ce sont les dernières informations dont je dispose. Et il doit bien être assermenté le 20 janvier», renseigne Stéphanie Weydert, vice-présidente de la fraction. En attendant, le CSV devra nommer des membres intérimaires pour les commissions parlementaires dont faisait partie le nouveau ministre.
Précisons que la majorité CSV-DP entamera les vacances d’hiver avec encore un député en moins. Jeudi soir, après le vote de la réforme des pensions, Fernand Etgen prendra sa retraite. Son successeur Marc Hansen prêtera serment le 20 janvier, a priori avec Georges Mischo.