Greenpeace Luxembourg a remis au ministère des Affaires étrangères et européennes sa pétition contre l’accord UE-Mercosur. Les 1 122 signataires alertent sur les risques environnementaux et sociaux liés à ce traité commercial.
L’ONG redoute plus globalement que le libre-échange avec les pays du Mercosur (Argentine, Bolivie, Brésil, Paraguay et Uruguay) n’entraîne une hausse de la déforestation en Amazonie, déjà «proche d’un point de bascule», et porte «atteinte aux droits des peuples autochtones».
L’accord UE-Mercosur entraînerait également une «augmentation des émissions de gaz à effet de serre» et une «perte accrue de biodiversité».
Greenpeace souligne par ailleurs que l’accord «profiterait surtout à de grandes multinationales du secteur agroalimentaire», dont le géant brésilien JBS, «au détriment» de la nature, du climat et des petits producteurs engagés dans des pratiques durables, tant en Europe que dans les pays du Mercosur.
Pour Lis Cunha, experte en politique commerciale européenne au sein de Greenpeace, cet accord négocié pendant 25 ans à huis clos symbolise «un modèle commercial dépassé». Elle avertit qu’il «intensifierait» les flux de viande, de pesticides et d’autres produits à fort impact environnemental, avec des «conséquences graves» pour l’Amazonie, le climat et les droits humains.
Greenpeace appelle les gouvernements européens à entendre la société civile et à renoncer à un traité jugé «toxique».
Martina Holbach, chargée de campagne chez Greenpeace Luxembourg, estime que les signataires envoient un message clair : le Luxembourg «doit défendre la protection des forêts, du climat et des droits humains», et «s’opposer à l’accord dans sa forme actuelle». Selon elle, ce traité mettrait «en péril des écosystèmes déjà fragilisés» et risquerait de «compromettre les engagements du pays en matière de durabilité».