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[Handball] Léna Grandveau, retour de flamme


Au centre comme à droite, où elle évolue un peu par défaut durant le Mondial, Léna Grandveau assume ses responsabilités (Photo afp).

Le quart de finale du Mondial féminin de handball entre le Danemark et la France, mercredi, est l’occasion pour Léna Grandveau de s’affirmer comme la patronne des Bleues, après l’être devenue à Metz.

Deux ans après son éclosion lors de l’édition 2023, Léna Grandveau revient sur le devant de la scène mondiale et de l’équipe de France, dans la lignée d’un début de saison convaincant à Metz où elle se sent désormais épanouie. «Je la trouve exceptionnelle», lance, peu adepte de la litote en l’espèce, Sébastien Gardillou, sélectionneur des Bleues opposées au Danemark mercredi à Rotterdam en quarts de finale du Mondial.

Le technicien s’exprimait avant le dernier match du tour principal, perdu (alors que la qualification était déjà acquise) lundi face aux Pays-Bas (26-23). Et si Grandveau a été davantage muselée comme toutes les Françaises, ses cinq premiers matches convaincants ont ramené les souvenirs d’il y a deux ans, quand elle avait fracassé, à 20 ans, la porte d’entrée du grand monde en inscrivant notamment les quatre derniers buts de la finale contre la Norvège (31-28).

Son tournoi, dans un rôle de joker dynamiteur au poste d’arrière droite, avait été récompensé par le titre de meilleure jeune de l’année 2023. La suivante a été cependant été beaucoup moins faste, marquée notamment par la liquidation judiciaire des Neptunes de Nantes, où elle évoluait en club, en plein pendant les Jeux olympiques. «Le dépôt de bilan de Nantes l’a énormément impactée», estime Gardillou, pour qui Grandveau (58 sélections) a également dû digérer, en cette année 2024, un nouveau statut en Bleu.

«Ça a été dur parce qu’elle a été énormément sollicitée, parce qu’elle a mesuré les enjeux et les attentes» autour d’elle, développe le sélectionneur. La Bourguignonne a aussi dû s’adapter à un nouvel environnement, celui de Metz, plus grand club français, qui l’a récupérée après la disparition des Neptunes. «Arriver dans un nouveau club, c’est compliqué, mais arriver à Metz, c’est encore plus compliqué. On attend beaucoup de nous tout le temps et quand tu as plein de choses en tête, c’est compliqué de tout lâcher», reconnaît Grandveau.

«Elle est un peu trop altruiste parfois»

«Il m’a fallu huit mois pour m’adapter à Metz et aujourd’hui je peux dire que je m’y sens bien, dans ma vie personnelle comme dans ma vie pro. J’ai trouvé ma stabilité, le plaisir de jouer au handball», ajoute-t-elle. À seulement 22 ans, elle s’est imposée comme la patronne des «Dragonnes», un rôle qu’elle souhaite également endosser en équipe de France : «J’ai envie d’avancer mon statut de leader, montrer qu’on peut compter sur moi.»

Davantage qu’elle ne le souhaiterait au poste d’arrière droit, où Gardillou l’a fait jouer quasi intégralement contre les Néerlandaises, faute d’alternative fiable. «C’est un peu compliqué à digérer parce que j’ai l’impression que comme demi-centre je peux apporter ma dangerosité et ma vision du jeu» a déclaré mardi Grandveau, tout en reconnaissant que le sélectionneur n’avait «pas le choix».

Au centre ou à droite, elle endosse en tout cas parfaitement ses responsabilités, selon Gardillou, qui voit une «Léna assumée». «Elle recherche ces situations-là où elle sait qu’elle peut prendre des initiatives. Elle se donne le droit d'(y aller seule), mais s’ouvre aussi d’autres sorties», soit des possibilités de passer la balle à une équipière démarquée, ajoute le sélectionneur, déjà aux premières loges de son éclosion il y a deux ans, quand il était adjoint d’Olivier Krumbholz.

«Elle n’est pas du tout égoïste, elle est justement, à l’inverse, un peu trop altruiste parfois. Mais c’est pour moi la caractéristique des très grands « playmakers », poursuit Gardillou, qui «pense qu’elle a tout pour être une joueuse de classe mondiale». Par rapport à 2023, Grandveau juge ne pas avoir «changé de forme de jeu», mais «pris en maturité. Je m’adapte à ce que je vois, à comment on va tenter de me contrer». Les Néerlandaises y étant parvenues, les Danoises sont prévenues.

Le programme des quarts de finale

Mardi

Allemagne – Brésil

Norvège – Monténégro

Mercredi

18 h : Pays-Bas – Hongrie

21 h : Danemark – France

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