Pas de joueur de champ differdangeois, presque personne de Strassen, énormément de Dudelangeois et bien des surprises issues de «petits» clubs : voilà la surprenante équipe type de la phase aller.

Lars Gerson qui vient curieusement consacrer tout le bien que les acteurs de DN ont dit, depuis des mois, de l’organisation de l’UN Käerjeng, pourtant deuxième pire défense de l’élite. Nicolau Gomes et Maurice Deville, deux offensifs qui célèbrent en grand la réussite insolente de Canach, qui ne compte que la… huitième attaque de BGL Ligue. Amiri, dont toute la phase aller avec Rodange a été une alternance de blessures et de retours au premier plan qui disent qu’il pourrait faire des merveilles pour ce candidat au maintien s’il parvient à stabiliser sa santé…

Ainsi va l’équipe type de la phase aller de la saison 2025/2026 de BGL Ligue : elle fait curieusement la part belle à d’improbables surprises.

Trois Differdangeois… dans le top 20

Et ces noms qui sortent un peu de nulle part ne sont pas les seuls à susciter l’étonnement : pas un seul joueur de champ differdangeois alors que les champions en titre squattaient littéralement l’équipe type de la saison passée avec neuf éléments du onze de base idéal voté par nos lecteurs. Quelle violente rétrogradation, dont seuls émergent Brusco, Bedouret et Franzoni, qui arrivent au bout du bout du top 20, c’est-à-dire juste un peu trop loin pour entrer dans cette liste de dix-huit noms.

Il est presque aussi étonnant de constater que Strassen, non plus, n’y brille pas. Peu de têtes ont dépassé de la machinerie bien huilée mise en place par Stefano Bensi et qui émarge à la troisième place du classement. Au premier rang desquels Nicolas Perez, dont l’abattage tant devant le but qu’à la construction a trouvé une modeste récompense : il s’installe de justesse dans l’équipe quand son compère, le Brésilien Matheus, meilleur buteur actuel de DN, meilleur buteur de la saison passée, n’est actuellement que… 61e au classement des meilleurs joueurs du pays.

Aux antipodes de cette déception, Dwayn Holter (Mondorf) s’installe au cœur de la défense idéale de la première partie de saison, lui, le milieu de terrain reconverti, aux performances d’une régularité sidérante depuis le début de la saison : il a obtenu onze fois la note de 6 en quatorze rencontres, pour seulement deux «5», soit un match qu’on peut qualifier de quelconque.

Ce serait qui, le meilleur coach?

Mais s’il y a bien un enseignement majeur à retirer de cette équipe, c’est la mise en coupe réglée de son secteur offensif par ce trio infernal de Bissen, le trident Guimaraes-Abi Ramzi-Ferber, qui pèse 25 buts et 12 passes décisives alors que tous trois découvrent ce championnat. Ça et la présence de… six Dudelangeois (un tiers de l’équipe type, remplaçants compris), dont quatre titulaires.

C’en est même à se demander s’ils ne seraient pas cinq si Englaro, au vu de la qualité de ses entrées en jeu, avait un peu plus de temps de jeu, son seul tort étant d’évoluer dans un secteur où Monteiro et Morren fournissent des copies d’une qualité globalement exceptionnelle. Mais mention spéciale à Mehdi Kirch, 36 ans et qui semble s’offrir une seconde jeunesse maintenant qu’il est installé à un poste différent de celui de joueur de couloir et où il parvient quand même à faire observer ses qualités.

Et qui dirigerait ce groupe, s’il fallait, aussi, élire un entraîneur? La réussite européenne de Pedro Silva (Differdange) pèserait-elle de tout son poids dans cette désignation? Ou un Vitor Pereira capable de transformer le promu bissenois en européen en puissance serait intouchable? Si les premiers mois de Stefano Bensi sont extrêmement solides, ne pas sous-estimer non plus la performance de Mika Pinto, dont le budget ne le destinait pas non plus forcément à vivre aussi tranquillement cette phase aller, tandis que Reinhold Breu est en train de gagner le pari d’une Jeunesse bâtie sur des petits jeunes et que Nelson Godinho réalise de vrais miracles à la tête de Canach. Bref, là aussi, il y aurait match…