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Cures thermales : un pas de plus vers le maintien de leur remboursement


Le Pôle thermal d’Amnéville compte trois sites : Saint-Eloy, Thermapolis et Villa Pompéi. Il attire 750 000 visiteurs annuels. (Photo Pascal Brocard)

Tandis que le gouvernement envisage de réduire le remboursement des cures thermales, un amendement déposé par le groupe socialiste à l’Assemblée nationale, visant à maintenir leur prise en charge, vient d’être adopté. La menace n’est pas écartée, mais le Pôle thermal d’Amnéville peut souffler.

C’est une première victoire pour les thermes : ce vendredi 5 décembre, l’Assemblée nationale a adopté, à une large majorité, l’amendement déposé une semaine plus tôt par le groupe « Socialistes et apparentés », visant à maintenir le remboursement des cures thermales.

L’amendement, adopté en seconde lecture, s’inscrit dans le projet de loi de finance de la Sécurité sociale 2026. Il confirme que « le recours à des approches non pharmacologiques, telles que les cures thermales, apparaît comme un levier complémentaire d’action en santé publique ». Une précision qui a son importance, car elle permet de maintenir les cures thermales dans le périmètre des soins remboursés. « La médecine thermale n’est pas une médecine de confort : c’est une thérapeutique rigoureuse, efficace et indispensable pour près de 500 000 patients chaque année. Elle représente 0,1 % des dépenses de la Sécurité sociale, mobilise très peu de ressources publiques et joue un rôle majeur dans la prévention, l’accompagnement des maladies chroniques et l’équilibre de nos territoires », a commenté le député mosellan Belkhir Belhaddad, qui a présenté l’amendement dans l’hémicycle.

Toute une économie menacée

Le remboursement des cures thermales fait l’objet d’intenses tractations depuis que le gouvernement les a ciblées comme une source d’économies. Il envisageait ainsi de réduire leur prise en charge par la Sécurité sociale de 65 % à 15 %. Une mesure couplée à une autre : la baisse des remboursements de 100 % à 65 % pour les Affections longue durée (ALD).

Une mesure qui aurait sans doute conduit à une baisse de fréquentation des pôles thermaux, dont celui d’Amnéville. « Si les thermes étaient touchés, ils entraîneraient, dans leur chute, tout un écosystème », avait réagi, dans nos colonnes, Guillaume Dumas, le directeur du Pôle thermal d’Amnéville , qui rappelait, par la même occasion, le montant des recettes fiscales induites par le thermalisme : 248 millions d’euros annuels.

L’adoption de cet amendement n’écarte pas pour autant la menace : le déremboursement des cures peut toujours être imposé par décret.

Damien Golini
(Le Républicain Lorrain)

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