Sinistré par des inondations et glissements de terrain catastrophiques qui ont tué plus de 1 800 personnes en Asie, le Sri Lanka a émis dimanche de nouvelles alertes sur le risque d’éboulements supplémentaires avec le retour des pluies, tandis que l’Indonésie tentait de renforcer l’acheminement de l’aide.
Le gouvernement a annoncé vendredi un important plan d’indemnisation visant à reconstruire les plus de 80 000 maisons touchées – dont 5 000 totalement détruites – et aider les entreprises, alors que le pays émerge juste de sa lourde crise économique de 2022.
Les autorités ont estimé que la reconstruction pourrait coûter jusqu’à sept milliards de dollars. Le Fonds monétaire international a annoncé étudier une demande d’aide de Colombo portant sur 200 millions de dollars pour la reconstruction.
En Indonésie, où le bilan des intempéries ravageuses s’élevait dimanche à 916 morts et 274 disparus, le président Prabowo Subianto s’est rendu dans la province d’Aceh, dans le nord-ouest de la grande île de Sumatra, fortement touchée par la catastrophe.
«Cela ressemble à un voyage de tourisme de catastrophe», a lancé Syahrul, 35 ans, au sujet du déplacement du président. Dans la province d’Aceh il a brandi, avec d’autres, des pancartes exhortant le dirigeant à faire plus que «se promener» dans leur région dévastée.
«Priorité nationale»
Le ministère du secrétariat d’État a assuré que cette visite dominicale visait à «assurer l’accélération des interventions d’urgence et de la reconstruction dans les zones touchées».
Le gouvernement indonésien a jusqu’à présent ignoré les pressions des populations sinistrées lui demandant de déclarer l’état de catastrophe nationale, qui libérerait plus de moyens et permettrait aux agences gouvernementales de coordonner leurs actions.
Peu après son arrivée dans la capitale locale, Banda Aceh, Prabowo Subianto a promis de réparer «tous les ponts, si possible dans un délai d’une à deux semaines».
«La gestion des inondations à Aceh est une priorité nationale» pour le gouvernement, a assuré dans un communiqué le ministère du secrétariat d’État.
De nombreux survivants ont déclaré que leur plus grand besoin restait l’eau potable.