Une étude sur les fonds de pension a pointé le conservatisme du marché luxembourgeois en termes d’allocation d’actifs.
Le cabinet d’audit KPMG a récemment mené une enquête sur les fonds de pension. En préambule de la présentation des résultats par Steffi Schenkewitz, chef de projet chez KPMG, Chrystelle Veeckmans, présidente de l’Association luxembourgeoise des fonds de pension (ALFP), a expliqué la situation actuelle des pensions. Selon elle, « l’Europe est assise sur une bombe à retardement concernant les pensions, car les gens ne parviennent pas à épargner suffisamment ».
L’écart actuel de pension à l’échelle européenne, c’est-à-dire ce que les salariés pensent recevoir et ce qu’ils reçoivent réellement est de 1,9 million d’euros. Selon Chrystelle Veeckmans, la situation est en train d’empirer pour plusieurs raisons. La durée de vie pendant la pension augmente. De 19 ans en 2013, elle passera à 24 ans en 2060. Soixante-sept pour cent de la population européenne n’aura pas de travail en 2060 et une personne sur trois aura plus de 65 ans. « C’est très choquant et c’est alimenté par les tendances démographiques », fait-elle remarquer.
La solution serait que les gestionnaires d’actifs éduquent les gens sur le sujet des pensions et que les jeunes soient incités à économiser de l’argent pour leur pension plus tôt. Les résultats mettent entre autres en avant que le Luxembourg est un pays où l’on peut partir en prépension avant 60 ans. «Le Luxembourg est un bon endroit pour travailler et obtenir sa pension» , a laissé entendre Steffi Schenkewitz de KPMG.
Le Quotidien