Victoire méritée pour les hommes de Reinhold Breu, intransigeants défensivement et qui coiffent le Progrès au poteau, juste avant de partir en vacances.

Propre, cette Jeunesse. Très propre, même. Organisée comme peut l’être, de manière surprenante (parce qu’on ne l’attendait pas à un tel niveau d’excellence) la meilleure défense du championnat. Puisque c’est ce qu’elle est au moment d’entrer dans son dernier match de 2025, qui peut lui permettre de dépasser Niederkorn au classement et passer l’hiver à une sixième place finalement assez inattendue.

Pourtant, la première période va se charger de démontrer que cette Vieille dame sans budget et bâtie avec énormément de petits jaunes, mérite de l’occuper. Dans le sillage d’un Elshan auteur de sa meilleure prestation domestique de la phase aller, qui a tenté un retourné acrobatique dingue qui va filer au ras du poteau (9e), buté sur un tacle kamikaze et désespéré de Gilgemann au moment de pousser au fond un cafouillage au premier poteau (10e), vu Margato sortir son tir au pied de son poteau (20e).

Klica gagne son duel grâce à un contre favorable

Mais c’est Klica qui va se charger de matérialiser, très concrètement, cette supériorité eschoise dans les occasions de but. Tout en explosivité, il provoque Guett-Guett en un-contre-un à l’entrée de la surface, remporte le duel grâce à un contre favorable, et finit par ajuster Margato à ras de terre (0-1, 36e).

Juste avant, sur une remise de l’extérieur du pied, de volée, le Progrès s’était offert sa seule véritable opportunité des 45 premières minutes, via un raid de Bouché, qui ne pourra jamais se permettre d’armer car intelligemment gêné, à l’épaule, par un Todorovic décidément impeccable depuis début août.

Le reste du match ne sera qu’une longue et belle gestion, pour les Bianconeri, éliminés ici-même, en Coupe, il y a un mois. Tout juste faudra-t-il un sauvetage en catastrophe dans ses six mètres de Moreira, sur un centre tendu de Hend (74e). Parce que dans la foulée de son joli nul dans le derby contre le FCD03 (1-1), le Progrès a manqué de la plus élémentaire des agressivités et cela s’est encore senti quand Flick, isolé dans la surface, a prolongé un bon centre d’Omosanya (0-2, 90+2). Plombé par les absences, il ne propose plus grand-chose et va avoir un immense besoin de la trêve pour se refaire la cerise.

Julien Mollereau